Sarkozy pédagogue devant les maires

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avec AFP , modifié à
Le chef de l'Etat a défendu ses réformes, notamment celle des collectivités locales.

C'est à un long plaidoyer que s'est livré mardi Nicolas Sarkozy devant les maires rassemblés à Paris. Le président de la République a notamment tenté de les rassurer sur la réforme des collectivités territoriales, qui suscite des inquiétudes chez un certain nombre d'édiles, et de justifier l'austérité budgétaire qu'il leur a imposée.

"Les grandes réformes sont forcément douloureuses"

Une semaine après l'adoption définitive de la très controversée réforme territoriale, Nicolas Sarkozy s'est livré à une explication de texte. "Les vraies réformes, les grandes réformes, elles sont forcément douloureuses et difficiles (...). Il n'existe pas de grande réforme sans qu'il y ait de grands débats et de grandes oppositions", a déclaré le chef de l'Etat devant le 93e congrès de l'Association des maires de France (AMF), où son absence l'an dernier lui avait été vivement reprochée. Nicolas Sarkozy a entre autres cité celles des retraites ou des cartes judiciaire et militaires.

Répondant longuement aux objections de l'AMF sur sa réforme territoriale, Nicolas Sarkozy a justifié sa décision de modifier un "système épouvantablement complexe" qui souffrait d'une "déperdition d'énergie considérable". Aux maires qui s'inquiètent de la pérennité de leurs ressources fiscales avec la suppression de la taxe professionnelle, le président de la République a répondu que l'Etat avait garanti une enveloppe de 98 milliards d'euros en 2009 et en a promis une de 99 milliards pour l'année en cours.

"Il faut qu'on s'y mette tous"

Nicolas Sarkozy a justifié la mise au régime sec des collectivités locales, au même titre que l'Etat et la sécurité sociale. "Expliquez-moi comment on peut sortir la France de la maladie des dépenses et de l'endettement en ne touchant qu'à 35% de la dépense publique, celle de l'Etat ?", a-t-il demandé. "Si on veut réduire nos déficits, si on veut réduire notre endettement, il faut qu'on s'y mette tous".

Le chef de l'Etat se rendra jeudi dans l'Allier pour évoquer la situation des agriculteurs et l'attractivité des territoires ruraux.