Sarkozy "obligé" de revenir ?

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L’ancien président estime que la gravité de la situation pourrait l’obliger à faire son come back.

Il parle peu, voire pas. Et quand il parle, ça fait parler. Mercredi, c’est un hebdomadaire de droite, Valeurs actuelles, qui cite des propos de Nicolas Sarkozy. Si la question de son éventuelle envie de revenir en politique hante les nuits des leaders de la droite, l’ancien président s’en pose une autre : "il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : ‘avez-vous envie ?’ mais ‘aurez-vous le choix ?".

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Et s’il n’a pas le choix, que fera-t-il ? "Dans ce cas, je ne pourrai pas continuer à me dire : je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école, et je fais des conférences partout dans le monde. Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie", assure-t-il, précisant tout de suite que ce come back ne serait en rien une revanche sur François Hollande. S’il revient, c’est "par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France". Une posture gaullienne.

"Est-ce que j'ai envie de revenir ? Non"

A en croire ses proches, depuis le 6 mai dernier, Nicolas Sarkozy bouillonne depuis ses bureaux, tempête devant l’action du gouvernement, râle, s’enquiert de l’état du pays, se fait porter des notes par des experts, et n’attend qu’une chose : revenir aux commandes du bateau France. A le lire, le doute pourrait s’immiscer dans les esprits des plus sarkozystes. Comme si l’ancien omniprésident se cherchait des excuses pour justifier son manque de désir : "quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l'état où les socialistes la laisseront. Tu crois que je ne sais pas que je vais mourir ? Donc franchement est-ce que j'ai envie de revenir ? Non", lâche-t-il ainsi. Une petite phrase qui va faire du bruit dans le microcosme de la droite.

Yves de Kerdrel, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, qui a recueilli les propos de l’ancien président lors d’un déjeuner, assure à Europe 1 que "ce n’est pas une envie, ni un esprit de revanche". Interrogé sur l’enthousiasme de Nicolas Sarkozy à revenir, le journaliste est catégorique : "franchement non, le connaissant un peu, je le crois sincère là-dessus".

Outre la situation économique dégradée du pays, Nicolas Sarkozy avance une autre explication à son manque d’enthousiasme : "regardez comment j'ai été traité ! Lorsqu'on m'a convoqué pour treize heures d'interrogatoires, à propos de l'affaire Bettencourt (...) Sans compter la manière dont ils ont traité ma femme. Interdite de chanter pendant cinq ans", assure-t-il.

La première réaction à ces propos n'a pas tardé. Elle est venue du député socialiste du Pas-de-Calais Nicolas Bays :