Sarkozy : nouvelle salve contre Hollande

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avec AFP , modifié à
Le président-candidat est intervenu mercredi soir devant des élus réunis à la Mutualité à Paris.

A 10 jours du premier tour, Nicolas Sarkozy n'a pas manqué d'attaquer une nouvelle fois François Hollande. "J'entends que chez certains on se sent inspiré par l'esprit de 1981. C'est leur droit. En 1981, il a fallu deux ans pour que tout s'arrête et tout se retourne. En 2012, il faudrait deux jours, c'est ça la vérité", a lancé Nicolas Sarkozy devant un parterre d'élus de la majorité, dont le Premier ministre François Fillon et des membres de son gouvernement, réunis à la salle de la Mutualité à Paris.

"Crise de confiance qui emporterait la France"

"Il y a un point qui nous rassemble, c'est que nous ne voulons pas d'une crise de confiance qui emporterait la France. Nous ne voulons pas d'une France à genoux, nous ne voulons pas d'une France qui perdrait la maîtrise de son destin, nous ne voulons pas que tous ceux qui ont amené la France où elle est aujourd'hui aient à ramasser la France dans une situation que connaissent aujourd'hui une partie de nos partenaires européens", a-t-il ajouté.

"François Hollande doit bien la connaître cette situation puisque le seul chef de gouvernement à qui il a voulu rendre visite, c'est José Luis Zapatero qui a conduit l'Espagne pendant sept ans", a lancé Nicolas Sarkozy.Le candidat de l'UMP a aussi insisté sur le programme de stabilité de son gouvernement, qui doit ramener la France à l'équilibre budgétaire en 2016, alors que François Hollande a reporté cette échéance à 2017.

"Ruine du pays"

"Je sais bien qu'on ne fait pas campagne sur les additions, sur les soustractions, sur les comptes, mais on ne fait pas campagne non plus en promettant la ruine à un pays que l'on prétend aimer", a-t-il dit.

Comme il le faisait régulièrement il y a quelques semaines, notamment avant que la note financière de la France ne soit dégradée par l'agence de notation Standard and Poor's, Nicolas Sarkozy a dramatisé son discours en rappelant que l'Europe était passée "au bord du gouffre" et d'une "implosion de l'euro qui aurait fait exploser la construction européenne"."Toutes ces réalités, nous ne pouvons pas faire comme si elles ne s'étaient pas passées", a-t-il insisté.