Sarkozy : Juppé demande de ne pas "vilipender" la justice

vilipender une institution de la République, à savoir l'institution judiciaire, comme le font certains responsables politiques, ne me paraît pas de bonne méthode", a déclaré Alain Juppé.
vilipender une institution de la République, à savoir l'institution judiciaire, comme le font certains responsables politiques, ne me paraît pas de bonne méthode", a déclaré Alain Juppé. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
RÉACTION - Le coprésident de l'UMP dénonce "une mise en scène très théâtrale de la mise en examen" de Nicolas Sarkozy mais appelle au respect de la justice.

Alain Juppé a estimé jeudi que la mise en examen de Nicolas Sarkozy avait donné lieu à une "mise en scène très théâtrale", espérant qu'il pourrait faire valoir son bon droit, estimant cependant qu'il ne fallait pas "vilipender" l'institution judiciaire. "Nicolas Sarkozy a donné les raisons qui lui font affirmer qu'il est dans son bon droit et je souhaite de tout coeur qu'il puisse faire prévaloir ce bon droit tout au long de l'instruction qui commence maintenant", a-t-il dit à des journalistes Gradignan, en Gironde.

"Responsables 'entre guillemets' politiques". Il y a eu une mise en scène très théâtrale de cette mise en examen. On aurait sans doute pu procéder autrement. Cela dit, vilipender une institution de la République, à savoir l'institution judiciaire, comme le font certains responsables 'entre guillemets' politiques, ne me paraît pas de bonne méthode", a déclaré Alain Juppé, membre du triumvirat à la tête de l'UMP . "Quand on est mis en examen, je sais de quoi je parle, on est présumé innocent", a rappelé  le maire de Bordeaux, sans vouloir se prononcer sur la possibilité pour l'ancien chef de l’État de briguer la présidence de l'UMP.

Nicolas Sarkozy a dénoncé mercredi les pratiques des deux magistrats qui l'ont mis en examen, accusant les juges Patricia Simon et Claire Thépaut d'avoir voulu l'"humilier" en ordonnant son placement en garde à vue plutôt que de le convoquer directement dans leur cabinet. "Devais-je absolument avoir rendez-vous avec les deux dames (...) à 02h du matin (...), après 14 heures d'interrogatoire par les policiers?", a-t-il demandé. Nicolas Sarkozy a ensuite voulu lier ces méthodes à l'engagement de Claire Thépaut, membre du Syndicat de la magistrature (SM), marqué à gauche.

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