Sarkozy fustige Hollande et l'utilisation du 49-3

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INTERVIEW E1 - Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il n'avait jamais utilisé l'article 49-3 pendant qu'il était président de la République. 

Jeudi soir, la motion de censure déposée par l'UMP contre le gouvernement sera votée à l'Assemblée nationale. Quelques heures avant le vote dont l'issue ne fait aucun doute, Nicolas Sarkozy a réagi, jeudi sur Europe 1, sur  l'utilisation de l'article 49-3 par Manuel Valls pour faire adopter la loi Macron.  "Je n'ai jamais utilisé le 49-3 pendant que j'étais président de la République", a rappelé l'ancien chef de l'Etat. 

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"Le mensonge ne crée pas les conditions de la confiance". "Je ne l'ai jamais fait pendant 5 ans, d'abord parce que j'avais dit que je ne le ferais pas. Et que le mensonge, dans la vie politique comme dans la vie tout court, ne crée pas les conditions de la confiance", a expliqué Nicolas Sarkozy. "Le 49-3, c'est une mesure disciplinaire pour contraindre une majorité qu'on est en train de perdre de voter un texte qu'elle ne veut pas voter. Lorsqu'on utilise le 49-3, on n'a pas la force de convaincre sa majorité. Si on ne peut pas convaincre sa majorité, on ne peut pas convaincre les Français".

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Nicolas Sarkozy : 

"Le 49-3, la conséquence des mensonges répétés de Hollande". Soulignant n'avoir jamais eu recours à l'article 49-3 pendant son quinquennat, il a estimé que l'utilisation de cette procédure par Manuel Valls était "la conséquence des mensonges répétés de François Hollande". "Quand on a expliqué pendant toute une campagne qu'on ferait une politique de gauche, qu'il n'y avait pas de crise dans le pays, que tout était dû à un certain Nicolas Sarkozy", "on crée les conditions de la révolte", a accusé Nicolas Sarkozy.

Pour mieux critiquer l'utilisation du 49-3, Nicolas Sarkozy a également rappelé que François Hollande en personne avait critiqué ce "passage en force". En 2006, Dominique de Villepin, alors Premier ministre, avait choisi de recourir au 49-3 pour faire passer son  le Contrat première Embauche (CPE). Quelques jours avant ce coup de théâtre, François Hollande avait dénoncé "un déni de démocratie" (regardez la vidéo ci-dessous).