Sarkozy : "j'ai besoin de vous!"

Le président-candidat a tenu son plus grand meeting de campagne dimanche à Villepinte.
Le président-candidat a tenu son plus grand meeting de campagne dimanche à Villepinte. © REUTERS
  • Copié
MLC avec AFP , modifié à
Le président-candidat a tenu son plus grand meeting de campagne dimanche à Villepinte.

"Aidez-moi ! Nous avons deux mois pour bâtir la plus formidable aventure !", a lancé dimanche Nicolas Sarkozy en clôture de son meeting de Villepinte. Le président-candidat a présenté les grandes lignes de son programme, très axé sur l'Union européenne, l'immigration et l'emploi.

Des soutiens de poids

Dans la salle du palais des Expositions de Villepinte, où étaient rassemblés près de 50.000 militants, la garde rapprochée du président sortant était présente. Le gouvernement au complet, mais aussi son ancien mentor Edouard Balladur, Rachida Dati, revenue en grâce, et Bernadette Chirac. L'ancienne Première dame, qui était la "surprise" annoncée par l'entourage du président sortant, a prononcé quelques mots à la tribune. "Dans cette bataille, je me place résolument à ses côtés", a-t-elle dit.

De nombreuses personnalités étaient également présentes. Son ami de longue date, Didier Barbelivien, mais aussi Enrico Macias, déjà présent place de la Concorde en 2007, étaient au premier rang. L'acteur Gérard Depardieu, monté sur scène pour défendre Nicolas Sarkozy, Christian Clavier, l'actrice Emmanuelle Seigner ou encore l'écrivain Jean d'Ormesson avaient fait le déplacement.

Réviser les accords de Schengen

Devant un public surchauffé, Nicolas Sarkozy a estimé que les accords de Schengen devaient être "révisés" car, selon lui, ils "ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation". "Il faut mettre en oeuvre pour Schengen une réforme aussi structurelle que celle que nous venons de mettre en oeuvre pour l'euro", a-t-il lancé.

"Il faut pouvoir sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant comme on peut sanctionner un Etat de la zone euro qui ne remplirait pas ses obligations", a fait valoir Nicolas Sarkozy. "Si je devais constater que dans les douze mois qui viennent, il n'y avait aucun progrès sérieux dans cette direction, alors la France suspendrait sa participation aux accords de Schengen jusqu'à ce que les négociations aient abouti", a-t-il enfin mis en garde.

Un "Buy European Act" contre "la concurrence déloyale"

Le président sortant a également proposé la mise en place d'un "'Buy European Act' sur le modèle du 'Buy American Act'" pour que les entreprises qui produisent en Europe bénéficient de l'argent public européen. "Le libre-échange, oui ! La concurrence déloyale non !", a-t-il proclamé.

"Si dans les douze mois qui viennent aucun progrès sérieux sur l'exigence de la réciprocité avec nos principaux partenaires n'était enregistré, alors la France appliquera unilatéralement cette règle jusqu'à ce que les négociations aboutissent, a-t-il prévenu.

"Deux mois pour faire triompher la vérité"

Nicolas Sarkozy a par ailleurs accusé la gauche d'avoir "abandonné les quartiers" et d'avoir "voulu la paupérisation et le communautarisme dans ces quartiers. Il a annoncé le lancement de "la deuxième étape de la rénovation de nos quartiers".

"Je mesure ce qu'il reste à accomplir. Aidez moi ! nous avons deux mois pour bâtir la plus formidable aventure, bousculer les certitudes, les faire mentir et faire triompher la vérité", a lancé Nicolas Sarkozy. "J'ai besoin de vous", a-t-il conclu.