Sarkozy et Juppe, un week end à distance, mais...

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Aurélie Herbemont et B.B
Alain Juppé a refusé de répondre aux propositions de référendums de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy tient dimanche soir un grand meeting au Zénith de Paris. Quelque 5.000 personnes sont annoncées alors que l'ancien président cherche un moyen de se relancer après une séquence compliquée (le livre de Patrick Buisson, les rebonds de l'affaire Bygmalion, les sondages qui le donnent toujours battus...). Vendredi, il a proposé deux référendums sur les fichés S et le regroupement familial. Samedi, c'était Alain Juppe, plus que jamais favori des sondages, qui tenait un meeting consacré aux jeunes à Malakoff. Et il n'a pas voulu commenter la nouvelle proposition de son rival.

"Alain Juppe n'est pas là pour alimenter le moulin sarkozyste". Une petite phrase, très allusive, et rien de plus. "Alain Juppe n'est pas là pour alimenter le moulin sarkozyste", justifie un de ses soutiens. Pour avoir son avis sur le fond des référendums proposes par Nicolas Sarkozy, il faudra patienter. Le candidat cible plutôt la façon de faire campagne de son rival. "Lui c'est lui et moi c'est moi". C'est ce qu'Alain Juppe cherche à montrer en permanence. "Avec Sarkozy, c'est un buzz par jour !", déplore un juppeiste. "Un signe de fébrilité et d’improvisation", juge un autre.

"Plus il y aura de votants et plus j'ai de chance!" Alain Juppé, lui, joue la campagne tranquille. Mais un sujet le fait monter au créneau : les attaques répétées du camp Sarkozy contre les électeurs de gauche qui prévoient de voter à la primaire. "Ne vous laissez donc pas impressionner par les manœuvres de ceux qui veulent refermer les portes des bureaux de vote", a lancé l'ancien Premier ministre devant ses jeunes partisans, dans une ambiance plus animée que celle de ses meetings habituels. "Plus il y aura de votants et plus j'ai de chance!", a martelé le maire de Bordeaux.

Nicolas Sarkozy qui, lui, n’hésite jamais à répondre à ses adversaires, aura l’occasion de redire ce soir devant ses troupes que les électeurs déçus de Francois Hollande ne sont pas les bienvenus.