Sarkozy en Chine, finie la brouille

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Le chef de l’Etat est arrivé mercredi en Chine, pour un voyage à l’utilité limitée.

Nicolas Sarkozy et sa femme Carla sont arrivés mercredi à Pékin pour une visite d'Etat de trois jours en Chine. Le couple présidentiel s'est rendu auparavant dans l'ancienne capitale impériale de Xian pour une visite privée du mausolée de l'empereur Qin Shi Huang et son imposante armée de guerriers de terre cuite.

Trois jours de visite d'Etat

A Pékin, le président Sarkozy s'entretiendra avec son homologue chinois Hu Jintao. Il doit également rencontrer jeudi le président de l'Assemblée nationale populaire Wu Bangguo puis, vendredi, le Premier ministre Wen Jiabao avant de se rendre avec son épouse à Shanghai pour la cérémonie d'ouverture, dans la soirée, de l'Exposition universelle et l'inauguration du pavillon français.

Sceller la réconciliation

La deuxième visite d'Etat de Nicolas Sarkozy en Chine est destinée à sceller la réconciliation entre Paris et Pékin après la brouille de la fin de 2008 sur la question ultra-sensible, pour la Chine, du Tibet.

A l’Elysée, l’enthousiasme est tel qu’on parle déjà d'un retour à une relation sans nuage. La preuve, Nicolas Sarkozy est le seul dirigeant étranger reçu à ce niveau au moment où s’ouvre l’exposition universelle de Shanghai.

Mais derrière l’euphorie élyséenne, il y a une autre réalité, celle de l’économie. Aucun contrat ne sera signé ou annoncé durant ce voyage. Même si le climat est au réchauffement, les entreprises françaises ont toujours du mal à décrocher des marchés. Certains experts de la Chine évoquent même un voyage inutile.

Nicolas Sarkozy entend aborder de nombreux sujets, et notamment les sanctions contre l’Iran, auxquelles la Chine est encore réticente. Quant aux droits de l’homme et à la situation au Tibet, l’Elysée répond avec une extrême prudence qu’il n’est pas interdit d’en parler.