Nicolas Sarkozy dénonce une réforme territoriale "ratée"

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F.F avec AFP , modifié à
Le président des Républicains juge la réforme territoriale "menée à l'encontre de tout bon sens", dans une interview accordée mardi à Corse-Matin. 

"Détruire ce que nous avions bâti". Nicolas Sarkozy, le président des Républicains dénonce une réforme territoriale "ratée", qui a été "menée à l'encontre de tout bon sens" et "fondée sur un postulat : détruire ce que nous avions bâti", dans une interview à Corse matin, à paraître mardi. "Je crois toujours au canton comme noyau dur de notre architecture institutionnelle locale pour protéger le territoire et garantir la proximité avec les citoyens", affirme Nicolas Sarkozy, interrogé sur son lieu de vacances en Corse. 

Mais "pour faire de vraies économies et obtenir une plus grande lisibilité pour nos compatriotes, il fallait que les deux collectivités, région et département, fusionnent, d'où la création du conseiller territorial, à la fois conseiller régional et conseiller général", ajoute Nicolas Sarkozy, à propos de ce projet que lui-même avait fait adopter à la fin de son quinquennat. "C'était un beau projet, utile et novateur, que François Hollande s'est empressé de faire disparaître, dès son élection", regrette-t-il.

"L'inverse du but recherché". "Quant aux treize nouvelles régions, certaines sont d'une telle taille que ça va à l'inverse du but recherché. Je prends l'exemple de la région Rhône-Alpes-Auvergne. Il faut huit heures de route pour aller d'Aurillac à Val d'Isère et autant d'heures en train pour se rendre à Annecy". "Cette réforme est ratée car elle a été menée à l'encontre de tout bon sens, le projet de création de vice-présidences déléguées en est par exemple l'illustration", soutient-il.

Invité d'Europe 1 mardi matin, Thierry Solère, député LR des Hauts-de-Seine, a tenu le même discours. "François Hollande a complexifié, il a rajouté des feuilles au mille-feuilles. C'est absolument désespérant", a-t-il regretté. "Quand vous avez trop de structures, ça coûte très cher et c'est trop d'impôts", a-t-il ajouté. Avant de conclure : "On ne peut plus continuer avec 36.000 communes, 101 départements, maintenant 13 régions, des agglomérations, des métropoles..."

L'interview de Thierry Solère par Patrick Roger : 


Solère : "Il faut baisser les charges sociales"par Europe1fr