Sarkozy : "décision totalement surréaliste"

Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "abus de faiblesse".
Nicolas Sarkozy a été mis en examen pour "abus de faiblesse".
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avec AFP , modifié à
RÉACTIONS - Des élus UMP critiquent la justice après la mise en examen de l'ex-président.

"Acharnement" et "méthode au relent politique évident" : après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans le dossier Bettencourt, de nombreuses voix se sont élevées à droite pour soutenir l'ex-chef d’État et s'interroger sur le timing de cette annonce.

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"48H après la mise en cause d'un ministre socialiste"... Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, a ainsi dénoncé des "méthodes au relent politique évident". "Chacun remarquera que cette décision intervient 48H après la mise en cause d'un ministre socialiste sans doute pour faire compensation", lance le député, membre de l'association des amis de Nicolas Sarkozy, dans un communiqué. L'ancien président a "déjà dit que ces allégations en pleine campagne présidentielle et sans le moindre début d'une preuve relevaient de l'argutie politicienne", ajoute l'ex-ministre.

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© EUROPE1

Laurent Wauquiez lui a emboité le pas vendredi matin, sur Europe 1 : "je trouve la ficelle un peu grosse. On a un président de la République qui est en grande faiblesse. Des Français qui sondage après sondage disent clairement qu’ils ont une grande nostalgie de Nicolas Sarkozy, et comme par hasard, on tombe maintenant avec la soi-disant mise en examen avec de Nicolas Sarkozy. En plus la semaine où une information judiciaire est ouverte sur M. Cahuzac. Je ne crois pas au hasard des calendriers", a affirmé le vice-président de l’UMP

 "Décision totalement surréaliste". "J’ai été sidéré par cette décision totalement surréaliste. Quelqu’un peut-il imaginer que cette décision repose sur des faits vraisemblables ? Je n’ai aucun doute sur son innocence, Nicolas Sarkozy est à mille lieux de tout ça", a vivement réagi sur Europe 1 Valérie Pécresse, ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. "Je n’ai aucun doute sur l’issue de cette procédure. Tout cela finira bien pour Nicolas Sarkozy. Je pense que l’UMP en sortira renforcée car cela montrera que Nicolas Sarkozy est un homme intègre", a-t-elle poursuivi.

Un complot ? Pour le député et vice-président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca, cette mise en examen "sous prétexte de financement de camp élect[oral] est grotesque et en dit long sur la justice". Sur Twitter, l'élu UMP ajoute même que la seule chance pour François Hollande en 2017 "c'est d'éliminer par tous les moyens la possibilité d'une candidature du seul adversaire qui peut le battre !"

Un "acharnement". Quant à la députée UMP Valérie Debord, elle a estimé sur BFMTV qu'il faut "raison garder" et pense que Me Herzog, l'avocat de Nicolas Sarkozy, "va démonter une forme d'acharnement contre" l'ancien chef de l’État. Sur BFMTV aussi, Geoffroy Didier, co-président du collectif de l'UMP "la droite forte", s'est lui dit "choqué" par "l'acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy".

"Nous devenons fou !". Christine Boutin, la présidente du Parti chrétien-démocrate et ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a de son côté pris ses distances avec une annonce qu'elle qualifie de "coup de tonnerre" et s'interroge sur Twitter : "est-ce que cela va régler les problèmes des Français ? Non ! Nous devenons fous !".