Sarkozy au Maghreb : un pas de plus vers l'Union méditerranéenne

  • Copié
Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président de la République a passé finalement deux jours au Maghreb. Pour cette première visite officielle hors des frontières européennes, il a reçu le soutien de ses homologues algériens et tunisiens sur le projet d'Union méditerranéenne qui pourrait voir le jour en 2008.

Un petit tour et puis s'en va. Après l'Algérie d'Abdelaziz Bouteflika, Nicolas Sarkozy a visité hier la Tunisie de Ben Ali. C'était le premier voyage officiel à l'étranger hors des frontières de l'Europe pour Nicolas Sarkozy et un passage obligé pour le nouveau président dans cette région du monde si fortement liée à la France. L'occasion pour Nicolas Sarkozy de défendre le projet d'Union méditerranéenne qui lui tient tant à coeur. Et de recevoir le soutien officiel en ce sens de ses homologues algériens et marocains. Pour le président français, il ne s'agit pas de trouver des substituts au "processus de Barcelone", au groupe "Cinq + Cinq" (les cinq pays du Maghreb et les cinq pays du Sud de l'Union européenne) ou à l'Union européenne mais de "porter un projet politique extrêmement fort qui verrait les hommes de la Méditerranée construire la paix et le développement par une Union de la Méditerranée comme il y a 60 ans les Européens ont construit l'Union européenne autour de projets concrets". L'idée est de faire de cette région du monde une "zone de développement, de sécurité et de dialogue des cultures". Nicolas Sarkozy a même fixé un calendrier pour cela : l'Union de la Méditerranée devrait voir le jour au premier semestre 2008 lors d'un sommet de chefs d'Etats et de gouvernements. Les sujets qui fâchent n'ont pas manqué lors de cette visite express mais ils sont finalement passés au second plan. Paris et Alger ont pratiquement enterré le projet de "traité d'amitié" entre la France et l'Algérie pour privilégier une coopération sur des dossiers concrets, qui pourrait être formalisée lors d'une visite d'Etat du président français en novembre prochain. Le projet de traité d'amitié n'a pas abouti en raison, notamment, des exigences d'Alger, qui demande à Paris des "excuses" pour les "crimes" commis pendant la période coloniale. Une "repentance" que Nicolas Sarkozy refuse d'envisager. Quant à la situation des droits de l'homme en Tunisie, le président français qu'il y avait des "progrès" sur la route de la démocratie même si "certains cas" posaient encore problème. Avant de préciser : "cela n'empêche pas l'appréciation que je porte sur le développement économique de la Tunisie et le cheminement en progrès de la Tunisie vers la démocratie".