Sarkozy admet un "manque de solennité"

Nicolas Sarkozy, lors de son arrivée à la station de la rue Bayard, vendredi matin.
Nicolas Sarkozy, lors de son arrivée à la station de la rue Bayard, vendredi matin.
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Frédéric Frangeul , modifié à
Il a reconnu ne pas avoir compris tout de suite la "dimension symbolique du rôle du président".

Nicolas Sarkozy avait déjà fait son mea culpa il y a quelques semaines à la télévision. Le président-candidat a de nouveau reconnu vendredi son "erreur" d'un manque de "solennité" en début de mandat.

"Je ne pense pas que sur les dossiers ou sur les décisions que j’ai eues à prendre, il y ait une erreur dont je voudrais m’excuser", a répondu Nicolas Sarkozy, invité de RTL, à une question sur le quinquennat qui vient de s’écouler. Mais, "peut-être que l'erreur que j'ai commise au début de mon mandat, c'est de ne pas comprendre la dimension symbolique du rôle du président et de ne pas mettre assez de solennité dans mon action", a affirmé le président candidat.

Le président doit être "proche et solennel"

Toutefois Nicolas Sarkozy s’est voulu catégorique : "il n'y a aucun chance que je la recommette puisque je connais le métier, la fonction plus exactement, maintenant".

"Quand je suis devenu président, j’étais sur la lancée du ministre. Or, pour être ministre, il faut de la réactivité. Le président, c’est tout à fait différent",  a souligné Nicolas Sarkozy.  "Et j’ai mis quelques semaines, voire quelques mois à m’en rendre compte. Le président doit être à la fois proche et solennel".

En mars dernier, Nicolas Sarkozy avait déjà évoqué cet aspect de son début de mandat. "Cela m'a pris du temps pour trouver l'équilibre entre la spontanéité et la solennité", avait-il admis dans l'émission des Paroles et des Actes sur France 2, en faisant notamment référence à l'épisode du "Casse-toi pauvre con" au salon de l'Agriculture en février 2008.