Diplomatie parallèle à Moscou ? Sarkozy "ne veut pas polémiquer"

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M.-A.B. avec AFP , modifié à
L'ancien chef de l'Etat affirme avoir demandé à Vladimir Poutine de bombarder les positions de l'Etat islamique et non de l'opposition modéré à Bachara al-Assad.

"Il n'y a qu'un seul président de la République, c'est François Hollande", a déclaré jeudi sur BFMTV Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains. Ce dernier a toutefois critiqué les positions diplomatiques françaises lors d'un déplacement à Moscou. "Il n'y a qu'un seul président de la République, c'est François Hollande. Il mène une politique que je combats, mais je ne saisirai pas l'occasion d'un déplacement à l'étranger pour critiquer la France", a lancé l'ancien chef de l'État depuis Moscou, où il s'est entretenu jeudi avec le président russe Vladimir Poutine.

Eviter une "guerre froide qui ne dit pas son nom". Nicolas Sarkozy a cependant critiqué la politique menée par son successeur à l'Élysée et ironisé sur un François Hollande qui aurait "du mal à porter sa propre parole". Il a aussi appelé la France à avoir un "dialogue loyal et franc avec la Russie".  "J'ai toujours pensé que la Russie est une grande puissance mondiale. Et Le monde a tellement de problèmes à gérer (…), est-ce que l'on a besoin en plus de se rajouter une nouvelle guerre froide qui ne dit pas son nom avec la Russie ?", a lancé l'ancien président.

Un seul "ennemi commun" en Syrie, "Daech". Nicolas Sarkozy a rapporté avoir demandé Vladimir Poutine de "bombarder ces barbares de Daech et non l'opposition" modérée au régime de Bachar al-Assad. Il ne veut pas faire du départ du dirigeant syrien un "préalable", même s'il ne représente pas, selon lui, "l'avenir" du pays.

"Il faut faire en sorte qu'au lieu d'avoir deux coalitions en Syrie, l'une avec les Américains, l'autre avec les Russes, qu'il y en ait qu'une seule contre un ennemi commun qui est Daech", a-t-il ajouté.

Pas de "petite politicaille" à Moscou. Enfin, l'ex-chef de l'Etat a refusé de répondre au Premier ministre Manuel Valls, qui l'avait appelé à ne pas mettre "en cause" la position de la France. "Je ne veux pas polémiquer" ni céder à "la petite politicaille".