Sarkozy à l'Epad : Rama Yade marque sa différence

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avec Yaël Goosz , modifié à
Les réserves de la secrétaire d'Etat aux Sports, qui a pris ses distances avec l'argumentaire "type", agacent à l'Elysée.

C'est une partition singulière. Alors que le gouvernement s'efforce, depuis le surgissement de la polémique autour de l'éventuelle nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'établissement qui gère le quartier de la Défense (l'Epad) de répondre selon un argumentaire bien tranché, Rama Yade, la secrétaire d'Etat aux sports, a fait entendre, mercredi soir, sur TV5, une position un peu différente.

"Ce n’est pas encore fait, l’élection a lieu le 4 décembre et ce sont les élus des Hauts-de-Seine qui portent la responsabilité de l’élire ou pas et ce sont eux qui devront rendre compte devant leurs électeurs", a d’abord souligné Rama Yade avant de renchérir : "Je n’ai aucune leçon à donner à Jean Sarkozy. C’est un grand jeune homme, il assurera ses responsabilités" (revoir la vidéo de cette interview sur le site de TV5).

Selon les informations d'Europe 1, cette sortie de Rama Yade agace au plus haut point à l'Elysée. "La politique, c'est pas une cour de récréation. Elle ferait mieux de travailler ses sujets", tranche ainsi un conseiller de la présidence.

On ne peut pas ignorer l’émotion qu’une série de faits d’actualité politique produit sur l’opinion publique", a renchéri Rama Yade, interrogée sur la polémique autour de "l'affaire Polanski", puis des écrits de Frédéric Mitterrand sur le tourisme sexuel. La secrétaire d’Etat chargée des Sports a ainsi passé en revue "l’affaire Polanski puis les écrits de Mitterrand" et enfin le cas Jean Sarkozy.

"Il ne faut pas donner le sentiment qu’il y a une coupure entre les élites qui se protègeraient, pour lesquelles il y a une justice des puissants, et puis les petits pour qui la justice est sévère. Cela risquerait de remettre en selle le Front national. Nous ne devons pas ignorer l’émotion créée par ce type d’affaires", a mis en garde Rama Yade.