Sarcelles : les policiers "resteront armés" hors service, assure Collomb

© BERTRAND GUAY / AFP
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Les policiers "resteront armés" hors service, a déclaré dimanche le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, au lendemain du triple meurtre commis avec son arme de service par un policier.

Un policier de 31 ans, "bon fonctionnaire" apprécié de sa hiérarchie, et qui était en instance de séparation, a tué samedi soir à Sarcelles, dans le Val-d'Oise, trois personnes avec son arme de service et blessé grièvement sa petite amie avant de se suicider. Dimanche matin, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a prévenu que malgré ce drame, les policiers pourront toujours rester armés en dehors de leurs heures de travail. 

Le rôle de vigilance de la hiérarchie policière. "Ils resteront armés, il n'y a pas de problème", a déclaré le ministre, qui répondait à une question sur ce sujet dans l'émission Questions politiques (Franceinfo, France Inter, Le Monde). Après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis, les policiers avaient obtenu le droit de garder leur arme de service en permanence. Une disposition pérennisée et encadrée par plusieurs circulaires depuis l'été 2016 : les agents souhaitant porter leur arme hors service doivent en faire la déclaration et avoir effectué au moins trois entraînements de tir par an. Ces conditions s'appliquent aussi aux trajets domicile-travail entre deux services. À tout moment, le chef de service peut s'y opposer.

Gérard Collomb a justement souligné le rôle de vigilance de la hiérarchie. "Vous êtes face à des contradictions qu'il faut savoir gérer. Cela demande beaucoup d'attention des cadres dirigeants de la police, à tous les niveaux", a-t-il estimé. 

"Le drame de la police". "C'était quelqu'un qui allait se séparer de son épouse. Il ne l'a pas supporté et il l'a blessée. Ensuite, il est allé tué ses voisins, il est allé chez ses beaux-parents pour les tuer. C'est quelqu'un qui, à un moment donné, déraille totalement. Comme il est armé, évidemment il peut tirer. C'est le drame de la police", a-t-il déploré.