Ryanair : Lagarde n’est pas "scandalisée"

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Le départ de Marseille de la compagnie aérienne, mise en examen, c’est "un arbitrage".

"Je ne suis pas scandalisée", a confié Christine Lagarde, jeudi, sur Europe 1. Invitée à réagir au départ annoncé de Marseille de la compagnie aérienne low cost Ryanair, suite à sa mise en examen pour "travail dissimulé", la ministre de l’Economie a expliqué qu’il s’agissait simplement de "l’arbitrage" d’une entreprise.

Et "on a tout intérêt à regarder ce qu’on peut changer" pour éviter que d’autres entreprises étrangères ne quittent à leur tour le territoire français, a renchéri Christine Lagarde.

La ministre de l’Economie a notamment plaidé pour une harmonisation au niveau européen de la législation. "Il faut essayer d’éviter les grands écarts qui amènent les entreprises à faire des arbitrages qui ne sont pas bons pour la compétitivité du pays", s’est-elle justifiée.

"Ah la France, pays des grèves"

"Quand je vois des investisseurs étrangers qui recommencent à se chanter la petite musique de ‘Ah la France, pays des grèves’ [pour la réforme des retraites, NDLR], ça me désole parce qu’on a besoin d’investisseurs sur le territoire français", a glissé au passage la ministre de l’Economie.

Plus largement, et comme l'avait déjà fait Nicolas Sarkozy, Christine Lagarde a plaidé pour une réforme globale de la fiscalité. Se refusant à trancher spécifiquement le sort de l’impôt sur la fortune et sur celui du bouclier fiscal, elle a seulement exprimé son souhait de voir créer "un impôt qui protège la compétitivité des entreprises, du pays, un impôt pas confiscatoire, un impôt qui soit prévisible et puis il faut le faire à fiscalité constante".

Bref, un impôt "un peu intelligent, ce serait pas mal ça", a ajouté Christine Lagarde, qui intervenait depuis le Women’s Forum, le forum des femmes dans l'économie et la société.