Rumeur de démission : un "ragot médiocre" pour Bachelot

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La ministre de la Santé a démenti, jeudi sur Europe 1, la rumeur selon laquelle elle aurait envisagé de présenter sa démission après un discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme de l'hôpital. "Un coup bas" qui s'explique, selon elle, par l'imminence d'un remaniement ministériel.

Roselyne Bachelot a démenti, jeudi sur Europe 1, la rumeur, relayée jeudi par Le Point, selon laquelle elle avait songé à démissionner à la suite du discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme de l’hôpital, dénonçant "un ragot assez médiocre, un sacré mensonge." Qualifiant le journaliste de "menteur", elle s’est exclamée : "c’est une vraie saloperie. On est à quelques encablures d’un remaniement ministériel. Les appétits et les ambitions font qu’il y a quelques coups bas qui partent."

Ecoutez les propos de Roselyne Bachelot sur Europe 1, jeudi matin :

A la question "Remettez-vous le projet de loi sur l’hôpital à plat ?", la ministre de la Santé a répliqué : "Non. L’esprit de la loi est conservé. Je constate que l’ensemble des acteurs est d’accord avec la majorité des propositions du texte. On est dans un climat d’apaisement sur la loi." Roselyne Bachelot a souhaité "rassurer le monde hospitalier, lui dire que l’hôpital n’est pas une entreprise, que c’est un service public". Rappelant qu’il y avait "urgence" à réformer, la ministre s’est défendue de supprimer des emplois dans l’hôpital public : "Au contraire. L’an dernier, 25.000 emplois supplémentaires nets payés par l’assurance maladie ont été créés à l’hôpital public et en périphérie".

Interrogée sur la grippe A, dont on parle moins ces derniers jours, Roselyne Bachelot a déclaré : "pendant la période estivale, la grippe se cache. Mais il y a de grandes chances qu’il y ait de nouveau une flambée à l’automne. La France s’y prépare et je peux vous dire que j’ai commencé les négociations avec les grands laboratoires pharmaceutiques. Nous aurons les vaccins" dans les 6 mois qui viennent, espère-t-elle.

Enfin, concernant le contrôle positif à la cocaïne de Richard Gasquet, la ministre des Sports, qui est également docteur en pharmacie, a affirmé qu’il fallait "laisser Richard Gasquet se défendre, lui permettre d’avoir les expertises nécessaires et se garder de toute condamnation tant que l’enquête n’est pas terminée." Toutefois, a-t-elle précisé, "ça ne veut pas dire qu’il faut baisser la garde dans la lutte contre le dopage."

> Retrouvez ici l'intégralité de l'interview de Roselyne Bachelot