RSA : des élus du Nord interpellent le gouvernement

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Image d'illustration © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Rassemblés mercredi aux abords de l'Assemblée Nationale, les élus ont réclamé 288 millions d'euros à François Hollande.

Une trentaine d'élus - majoritairement de droite - du département du Nord se sont rassemblés mercredi aux abords de l'Assemblée Nationale pour interpeller le gouvernement au sujet de "l'étranglement financier" des collectivités, qui menace selon eux le versement du RSA, le revenu de solidarité active.

"Des millions, des millions !". "Des millions, des millions !", ont lancé les élus du Nord (Les Républicains, UDI et quelques PCF), perturbant le ballet des voitures des parlementaires qui s'engouffrent dans la cour du Palais Bourbon. "L'État n'assume pas ses responsabilités à l'égard des citoyens les plus démunis", a déploré Jean-René Lecerf, président LR du conseil départemental du Nord. Muni d'un chèque factice de deux mètres de haut, réclamant 288 millions d'euros à François Hollande, les membres du conseil départemental souhaitent peser sur les négociations entre les départements et l'État concernant la prise en charge du financement du RSA. "70% des investissements publiques sont financés par les collectivités. Or, le gouvernement baisse de 30% les dotations, c'est la fin des haricots !" s'est écrié un élu. 

L'année de référence, principal point d'achoppement. Jean-Michel Baylet, ministre de l'Aménagement du territoire, avait répondu favorablement à la demande de l'ADF (assemblée des départements de France) concernant la "recentralisation" du financement. Mais il a déclaré mercredi lors d'une question d'actualité à l'Assemblée que "si accord il y a, ce sera sur l'année 2016 pour une aide en 2017". Pour Jean-René Lecerf, il s'agit du principal point d'achoppement : "Si l'État prend comme année de référence 2016, c'est 100 millions de plus qui ne nous permettent plus d'entretenir les routes, les collèges, tous les bâtiments départementaux".

Bruno Le Maire en soutien. Le candidat à la primaire de la droite, Bruno Le Maire, venu en "soutien amical", a sommé l'État "d'apporter des moyens" pour aider les départements à sortir d'une situation "ingérable". "Le département a de l'avenir, il garde un rôle majeur pour les aides sociales, je demande à ce qu'on ne les laisse pas seuls face à leurs obligations", a déclaré le député de l'Eure.