Royal veut "saisir les tribunaux sur les fraudes" au PS

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La candidate malheureuse au congrès de Reims veut faire procéder à un nouveau vote si "ces fraudes sont avérées".

Ségolène Royal hausse le ton. L’ex-candidate à la présidentielle a évoqué vendredi une possible saisine de la justice si les fraudes présumées lors du congrès de Reims étaient avérées.
Cette réaction, qui risque de provoquer de nouveaux remous rue de Solférino, intervient après la sortie du livre Hold-ups, arnaques et trahisons dans lequel les journalistes Karim Rissouli et Antonin André affirment que Martine Aubry a été élue à la tête du PS à l'automne dernier grâce à de vastes fraudes.

"Il y a des principes fondamentaux qui sont le respect de la loi, l'application de la loi, les sanctions sur les fraudes" et "même si c'est douloureux, même si c'est difficile, il faut que la loi soit appliquée" au PS, a déclaré Ségolène Royal sur France Inter. "Le PS n'est pas une zone de non droit et frauder un vote, que ce soit dans une association, dans un parti, dans une société, c'est un délit pénal", a-t-elle ajouté.

"Dans un premier temps, je pense qu'il faut sanctionner ces fraudes, il faut appliquer la loi. Consulter les militants éventuellement, ensuite procéder à un nouveau vote, si en effet ces fraudes sont avérées", a expliqué l'ex-candidate à la présidentielle indiquant qu'elle ferait "une déclaration solennelle mardi prochain". On pourrait "saisir les tribunaux sur les fraudes et si les fraudes sont avérées, voir ce qu'il en advient ensuite dans le cadre d'un contentieux électoral", a-t-elle dit.

A la lecture de l’ouvrage Hold-ups, arnaques et trahisons, Ségolène Royal avait affirmé avoir ressenti in chocen pensant aux dizaines de milliers de militants qui se sont fait voler leur vote. On savait que ça avait triché, mais pas avec cette ampleur ni avec ce système d'organisation", avait-elle ajouté.