Royal propose un "pacte présidentiel"

  • Copié
Administrator User , modifié à
Cette journée marquera t-elle un tournant dans la campagne de la candidate socialiste? Il est trop tôt pour le dire mais, en début d'après-midi, Ségolène Royal a décliné son "pacte présidentiel" devant les milliers de participants venus l'écouter mais aussi l'encourager au Parc des Expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis. Ségolène Royal a notamment proposé d'organiser un référendum sur les "réformes démocratiques" des institutions françaises six mois après l'élection présidentielle.

La journée est sensée marquer un nouvel élan dans la campagne socialiste et renverser la tendance des sondages qui depuis la mi janvier donne tous Ségolène Royal battue au second tour. C'est devant des milliers de militants que Ségolène Royal a prononcé ce qu'elle veut être "un pacte présidentiel". La candidate socialiste a notamment promis d'instaurer le mandat unique, de réformer le Sénat et de supprimer l'article 49.3 qui permet de faire adopter une loi sans vote à l'Assemblée nationale. La candidate compte aussi organiser un référendum sur les "réformes démocratiques" des institutions françaises six mois après l'élection présidentielle. Elle a également prôné la mise en place de jurys de citoyens et de budgets participatifs. Pour renforcer la "démocratie sociale", la candidate de gauche propose de créer un crédit d'impôt pour les cotisations syndicales et veut fonder la représentativité sur l'élection et l'accord majoritaire. "Dans les six mois qui suivront l'élection présidentielle, je consulterai le peuple français sur ces propositions de réformes démocratiques de nos institutions", a-t-elle expliqué. Il ne manquait qu'un seul ténor socialiste cette après-midi au grand rassemblement prévu à Villepinte. Lionel Jospin n'a pas assisté au discours de Ségolène Royal. En revanche tous les grands éléphants du parti étaient là pour la soutenir. De son coté, Nicolas Sarkozy occupe lui aussi le terrain en réunissant ses comités de soutien à la Mutualité à Paris. On ne s'en cache pas à l'UMP... le but, c'est de parasiter la grande messe de Ségolène Royal. Fort de nouveaux soutiens, comme celui d'André Santini, figure UDF, qui a annoncé son ralliement hier au ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy devrait parler d'ouverture politique.