Royal prête à se sacrifier pour 2012

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Fabienne Cosnay (avec agences) , modifié à
L’ex-candidate à la présidentielle a évoqué un "dispositif gagnant" avec Aubry et DSK.

Ségolène Royal a évoqué dimanche la possibilité de ne pas briguer l’investiture socialiste pour 2012 et de se ranger, dès les primaires, derrière Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn. A une condition : que tous les trois se soient mis d’accord sur un "dispositif gagnant". La présidente de Poitou-Charentes était l’invitée de C politique, sur France 5.

"Je préfère faire le sacrifice d'une ambition personnelle et voir gagner la gauche, que le contraire bien évidemment", "les itinéraires personnels ne comptent plus, vu la situation dans laquelle la France est", a assuré la présidente de Poitou-Charentes, interrogé sur la question de savoir si elle se sentait la "force" de pouvoir entraîner la famille socialiste vers la victoire en 2012.

Solidaire de ses camarades

Cette éventuelle candidature, a-t-elle insisté, "je (la) déciderai avec les autres leaders potentiellement candidats, parce je pense que c'est d'une décision collective, d'un dispositif collectif que nous réussirons à battre Nicolas Sarkozy".

Assurant qu’elle s’était rapprochée ces derniers temps de Martine Aubry et de DSK, Ségolène Royal a explicité sa définition du "dispositif gagnant" : ce dispositif à trois pourrait être "présenté" dès les primaires que le PS prévoit d'organiser en 2011 pour désigner son candidat.

Un président à trois têtes ?

"Nous avons tous les trois un potentiel important et en (les) complétant, je pense que nous représentons une force dans laquelle les Français peuvent avoir confiance : Dominique Strauss-Kahn avec sa compétence internationale, Martine Aubry parce qu'elle est capable de mobiliser l'appareil du Parti socialiste". Et "moi-même, a-t-elle ajouté, parce que j'ai un lien profond avec le peuple français, avec les jeunes des quartiers, avec les jeunes des cités, avec l'expérience aussi à la tête de la région" Poitou-Charentes.