Roms : Hollande a un message pour Valls et Duflot

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et David Doukhan , modifié à
Le président va recadrer ses troupes lors du Conseil des ministres.

 L’INFO. L'exécutif tente de remettre de l'ordre dans son gouvernement. Après le rappel à l'ordre de Jean-Marc Ayrault, mardi à la tribune de l’Assemblée nationale, c'est désormais François Hollande qui devrait taper du poing sur la table pour mettre un terme à la polémique sur les Roms. L'opposition entre Manuel Valls et Cécile Duflot a assez duré.

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La parole de Hollande est attendue… "On va encore regarder nos pompes", assure un ministre, loin d’être le seul à penser de la sorte. Au gouvernement, tout le monde s’attend à un recadrage du président. Interrogé par BFMTV sur cette affaire qui agite le gouvernement depuis la semaine dernière, le président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux a lui aussi déclaré que le chef d'Etat devrait l'évoquer "peut-être demain (mercredi, Ndlr) en Conseil des ministres". Il y a quelques semaines, déjà lors d’un Conseil des ministres, François Hollande avait sommé ses troupes de ne plus se tirer dans les pattes médiatiquement : "je ne vous demande pas de vous aimer, mais juste de vous aider les uns les autres. " Apparemment, le message n’était pas bien passé. Donc malgré la mise au point de Jean-Marc Ayrault, mardi à la tribune de l’Assemblée nationale, la pression reste forte pour une vraie prise de parole publique du président, resté mutique sur ce sujet.

… mais le président hésite encore. Pour l’heure, rien n’est encore vraiment tranché. Certains membres de son cabinet envisagent qu’il évoque la question jeudi, lors de son discours célébrant le 55e anniversaire de la 5e République. D’autres pensent qu’il n’a pas envie de s’exprimer publiquement et qu’il n’en fera donc rien. En privé, le chef de l’Etat déplore toute cette affaire, qu’il juge nocive en termes de popularité. Mais, comme il le répète souvent, "c’est la vie quand on a une alliance politique". Dit autrement, le président est partagé entre l’envie de stopper la cacophonie et la nécessité de ne pas faire voler en éclats sa majorité à quelques moins des élections municipales. L’un de ses conseillers conclut, un brin philosophe : "il est comme ça…"