Rodez : hommage du Premier ministre à "l'engagement" du chef de la sécurité assassiné

Le Premier ministre a salué "le professionnalisme, le courage" d'un homme tué de plusieurs coups de couteau, pour avoir "voulu, simplement, faire respecter la loi".
Le Premier ministre a salué "le professionnalisme, le courage" d'un homme tué de plusieurs coups de couteau, pour avoir "voulu, simplement, faire respecter la loi". © JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Édouard Philippe a rendu hommage jeudi au policier poignardé en plein centre ville, le 27 septembre dernier. 

"Aujourd'hui c'est toute la République qui rend hommage à l'engagement de Pascal Filoe", assassiné le 27 septembre à Rodez, a déclaré jeudi le Premier ministre Édouard Philippe, lors des obsèques du directeur général adjoint de la mairie, poignardé en plein centre ville.

Le Premier ministre a salué "le professionnalisme, le courage" d'un homme tué de plusieurs coups de couteau, pour avoir "voulu, simplement, faire respecter la loi". Devant un millier de personnes, rassemblées roses blanches à la main sous un grand soleil, Édouard Philippe a fait part de sa "reconnaissance aux femmes et aux hommes qui se donnent pour assurer le service public", avant de remettre à titre posthume l'insigne de chevalier de la légion d'honneur.

La Marseillaise a ensuite retenti, avant une minute de silence. Une cinquantaine de policiers municipaux s'étaient déplacés pour accompagner le cercueil de celui qui fût en charge de leurs services. Une vingtaine de pompiers, de policiers nationaux, de gendarmes et quelques militaires étaient également présents pour saluer ce père de trois enfants d'une quarantaine d'années.

"Il s'en va d'une manière violente, absurde". L'office religieux qui a suivi a rendu hommage au "dévouement" et au "professionnalisme exemplaire" du défunt, dans une cathédrale comble, où plusieurs personnes étaient assises par terre. "Pascal Filoe s'en va d'une manière violente, absurde, intolérable et inadmissible, une violence qui nous interroge", a déclaré le prêtre, conscient de "l'émotion qui traverse toute la cité" à la suite du drame. "C'était un être plein de vie au service des plus fragiles et des plus démunis, et c'est au cœur de cette habitude qu'il a rencontré la violence et trouvé la mort", a-t-il ajouté.

Tué par "rancœur". Devant la cathédrale de Rodez, de nombreux bouquets de fleurs et des mots de condoléances étaient adressés à la famille de Pascal Filoe. Son meurtrier présumé, un homme de 39 ans présenté comme un marginal, a reconnu l'avoir tué par "rancœur après la disparition de son chien", un chien de catégorie 2 qui nécessite une autorisation, dont il avait été privé en raison de ses antécédents judiciaires.