Richard Ferrand estime "agaçante" l'information judiciaire qui le vise

"C'est la loi", a admis Richard Ferrand sur BFMTV.
"C'est la loi", a admis Richard Ferrand sur BFMTV. © Capture d'écran BFMTV
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avec AFP , modifié à
L'ancien ministre est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de directeur général des Mutuelles de Bretagne pour favoriser sa compagne dans une transaction immobilière.

Le chef des députés LREM, Richard Ferrand, visé par une information judiciaire pour prise illégale d'intérêts, a estimé qu'une telle procédure était "agaçante", en affirmant à nouveau qu'il n'avait "rien commis qui soit répréhensible", lors d'un entretien mardi soir sur BFM TV.

"C'est agaçant, pas très agréable. Mais moi je sais que je n'ai rien commis qui soit répréhensible", a soutenu le député du Finistère, qui avait bénéficié en octobre d'un classement sans suite par le parquet de Brest dans cette même affaire. L'éphémère ministre du premier gouvernement Philippe est soupçonné d'avoir profité de sa fonction de directeur général des Mutuelles de Bretagne (1998-2012) pour favoriser sa compagne, l'avocate Sandrine Doucen, dans une transaction immobilière. Cette dernière avait acquis un bien immobilier pour 375.000 euros, "financé" par les loyers versés par les Mutuelles de Bretagne, selon la plainte d'Anticor.

Renaud Van Ruymbeke a ouvert une information judiciaire le 12 janvier. L'association anticorruption Anticor a contesté ce classement en déposant une plainte avec constitution de partie civile. Renaud Van Ruymbeke, doyen des juges d'instruction du pôle financier de Paris, a alors ouvert le 12 janvier une information judiciaire pour "prise illégale d'intérêts" et mènera les investigations.

"C'est ça l'État de droit", admet Richard Ferrand. "C'est la loi", a admis Richard Ferrand sur BFMTV. "Nous ne connaissons qu'une seule décision de justice, celle qui reconnaît par le classement sans suite que je n'ai rien commis d'illégal, d'immoral", en déplorant qu'"une association (ait) souhaité poursuivre et s'acharner". "Comme on est en droit français, dans une logique qui fait que quand quelqu'un dépose une plainte, on l'examine, la justice doit passer, c'est ça l'État de droit", a-t-il encore estimé, en disant avoir "confiance dans la justice de (son) pays".