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En n'ayant d'autre choix que de renoncer à sa réforme constitutionnelle, François Hollande a fait preuve de "naïveté", selon le chef du service politique d'Europe 1 Antonin André. 

De ces quatre mois de débat, il restera donc ça : rien. François Hollande a tranché mercredi à l'issu du Conseil des ministres. Face à l'opposition du Sénat et de l'Assemblée nationale, le président de la République a annoncé qu'il renonçait à convoquer le Congrès pour inscrire dans la Constitution l'état d'urgence et la déchéance de nationalité. Pour Antonin André, chef du service politique à Europe 1, François Hollande a dévoilé un "nouveau trait de caractère : la naïveté". 

"J'ai décidé de clore le débat constitutionnel". Lors de cette déclaration solennelle prononcée dans le salon Napoléon III, François Hollande a constaté qu'"après quatre mois de débats, le Sénat et l'Assemblée nationale ne sont pas parvenus à se mettre d'accord". "Un compromis paraît hors d'atteinte sur la déchéance de nationalité pour les terroristes", a poursuivi le chef de l'Etat. "Je déplore profondément cette attitude", a-t-il ajouté, avant de déclarer : "Aussi, j'ai décidé de clore le débat constitutionnel". 

"La naïveté". "Il veut faire peser sur la droite la responsabilité de cet échec. Or, cet échec personnel et politique est d'abord le sien", explique le journaliste d'Europe 1 Antonin André. "On a découvert un trait de caractère que l'on ignorait, c'est la naïveté", estime-t-il, avant d'affirmer : "Comment croire à un an de la présidentielle, alors que l'opinion et sa majorité lui tournent le dos, que la droite volerait à son secours ?"