Révision constitutionnelle : Christiane Taubira évoque "un douloureux égarement"

Mercredi, Christiane Taubira a réagi à l'abandon de la déchéance de nationalité, via sa page Facebook.
Mercredi, Christiane Taubira a réagi à l'abandon de la déchéance de nationalité, via sa page Facebook. © JEWEL SAMAD / AFP
  • Copié
T.M. , modifié à
Sur Facebook, l'ancienne garde des Sceaux s'est réjouie de l'abandon du projet de réforme constitutionnelle par François Hollande.

Alors que François Hollande a définitivement enterré la déchéance de nationalité mercredi, Christiane Taubira, qui avait démissionné en janvier dernier de son poste de garde des Sceaux en raison de son opposition à ce projet, n'a pas tardé à réagir.

"Retrouver l'urgence des combats qui vaillent".Sur Facebook, elle s'est même réjouie de cet abandon. "Il est des annonces qui, plus que les couleurs et saveurs printanières, promettent, pardon, permettent de retrouver l'urgence des combats qui vaillent", a-t-elle commenté, "maintenant que se ferme la parenthèse d'un douloureux égarement".

"Nous revoilà libres ensemble". Dans un style lyrique dont elle a le secret, l'ex-ministre de la Justice n'évoque dans ces quelques lignes ni François Hollande ni Manuel Valls. "Maintenant que la Loi fondamentale redevient le cadre de notre appartenance, nous revoilà libres ensemble. Libres de renouer avec la Politique d'abord, cette obligation et cette ardeur à penser la manière de partager un destin", écrit-elle. Christiane Taubira voit aussi dans ce volte-face présidentiel une occasion de "renouer avec la gauche (...) autour de cette idée extraordinairement moderne de l'égalité, de l'exigence d'une citoyenneté accomplie, d'où découlent nos libertés, nos droits, nos obligations".

Appel au mouvement. Cette tribune est surtout un appel au mouvement lancé aux hommes politiques, notamment contre le terrorisme. "Les désordres et chaos, que nous devons prendre très au sérieux dans leurs effets et dans leurs causes, ne doivent pas nous rendre impotents, incapables de parler au peuple, qui attend d'entendre non ce que dictent ceux qui piaffent de nous anéantir, mais ce que nous avons à dire de l'avenir tel que nous le désirons puissamment, et tel que nous sommes en mesure de l'inventer", conclut-elle.