Retraites: sur quoi compte le gouvernement ?

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Hélène Favier , modifié à
Avec l’arrivée des vacances, le gouvernement espère un essoufflement de la mobilisation.

A la veille d'une nouvelle journée de mobilisation, le gouvernement espère avoir encore quelques cartes dans sa manche.

L’essoufflement - François Fillon s’est montré ferme dimanche soir et a martelé que le gouvernement ne laisserait pas les manifestants bloquer le pays. Le Premier ministre sait que les vacances de la Toussaint approchent et que la mobilisation risque de s’essouffler, notamment dans l'enseignement, après la journée de grève de mardi.

La division - Jusqu’à présent, les principaux syndicats sont restés unis. Mais le vote du texte au Sénat, prévu jeudi, pourrait changer la donne et provoquer des fissures du côté de l’intersyndicale. Une fois que les sénateurs se seront prononcés, la réforme des retraites passera en commission mixte paritaire au Parlement pour un dernier vote avant promulgation. Tout devrait donc aller très vite, et certains syndicats (CFDT, l'Unsa et la CFTC) estiment qu’il ne faut pas continuer au-delà de ce vote du Sénat. D’autres, en revanche, veulent aller jusqu’au bout pour éventuellement éviter la promulgation, comme lors du CPE.

Une opération com' - L’UMP a réuni dimanche des dizaines de militants rue La Boétie, à Paris, au siège du parti. Objectif ? Peaufiner l’argumentaire des militants sur les retraites et propager la bonne parole ensuite. Les ministres, comme par exemple Bruno Le Maire sur Europe 1, ont également dû monter en première ligne pour faire le service après vente de la réforme. François Fillon, lui-même, s’est exprimé sur la réforme sur le plateau du JT de TF1. Tous ont alors réaffirmé leur "confiance" et leur "sérénité" sur l'issue du conflit.