Retraites : le PS mobilise les jeunes

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avec David Doukhan , modifié à
Une mobilisation de la jeunesse pourrait faire reculer le gouvernement, estiment les socialistes.

Meetings, interviews, le PS saisit toutes les occasions pour lancer son appel, auprès des jeunes, à manifester contre la réforme des retraites samedi. Avec le souvenir des manifestations contre le CPE en tête, le Parti socialiste mise sur la jeunesse pour faire plier le gouvernement.

Martine Aubry est régulièrement en contact avec certains responsables d’organisations syndicales étudiantes. La Première secrétaire du PS a également le souci de multiplier les médias pour toucher le public jeune. Un entretien dans les Inrockuptibles est prévu prochainement.

"Toutes les générations de Français"

Seule la jeunesse peut inquiéter Nicolas Sarkozy, juge Benoît Hamon, porte-parole du PS, si elle se rend dans la rue pour combattre sa réforme des retraites. "Il y a là une forme de contagion à des revendications nouvelles qui forcément inquiétera le gouvernement", estime-t-il, "parce que mouvement ne réunira pas que les salariés et les retraités mais les parents, les grands-parents et les enfants dans la rue. C’est-à-dire toutes les générations de Français", explique le porte-parole.

Pour Benoît Hamon, le gouvernement "affaibli par la perspective d’un remaniement" mais aussi "divisé", "ne peut se permettre d’avoir la jeunesse dans la rue". Une tactique qui ne fait pas l’unanimité du côté des syndicats.

"Ce serait un peu l'arme du faible"

Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a dit jeudi que ce n'était "pas à (lui)" d'appeler la jeunesse à manifester aux côtés des salariés contre la réforme des retraites samedi, car "ce serait un peu l'arme du faible".

Interrogé dans l'émission "Face aux chrétiens" (RCF-Radio Notre-Dame-La Croix) sur "le renfort des jeunes et des lycéens" comme en 2006 lorsque le gouvernement avait été obligé de renoncer au Contrat première embauche (CPE), il a répondu : "la retraite, c'est un sujet plus lointain pour les jeunes que l'entrée dans le monde du travail". "Cependant, les jeunes ont leur place dans les manifestations (...)", a-t-il ajouté.