Retraites : Ayrault en opération déminage

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Fabienne Cosnay avec AFP , modifié à
Le Premier ministre devait recevoir, mercredi soir, les parlementaires de la majorité divisés sur la future réforme.

Un pot pour remercier les parlementaires. Ambiance cocktail au 57, rue de Varenne. Jean-Marc Ayrault devait recevoir mercredi soir les députés et sénateurs PS, communistes et écologistes, ainsi que l'ensemble des ministres dans les salons de Matignon. Au programme : un discours du chef du gouvernement d'une vingtaine de minutes pour remercier les parlementaires de la majorité pour le travail effectué cette année dans les deux assemblées. Sans oublier d'appeler à la cohésion de la majorité sur l'épineux dossier des retraites.

Une session parlementaire chargée. "Il ne s'agit pas d'une réunion de travail mais d'un rendez-vous pour marquer la fin d'une session parlementaire qui a été riche, lourde en termes de textes importants adoptés", explique une source gouvernementale. Il est vrai que les députés et les sénateurs n'ont pas chômé cette année. Le gouvernement a même dû réunir le Parlement en session extraordinaire du 1er au 26 juillet pour l'examen de quelque 40 textes. Et non des moindres : cumul des mandats, transparence de la vie publique, lutte contre la fraude fiscale, etc.

Nouvelle pomme de discorde. Après l'Europe, c'est la réforme des retraites qui, à la rentrée, risque de créer des remous entre le gouvernement et l'aile gauche du PS. Le Front de gauche risque aussi de donner du fil à retordre à l'exécutif, aucune des pistes avancées par le gouvernement n'étant jugée convenable par l'extrême gauche. "Il n'y a qu'un objectif : baisser massivement dans la durée, le niveau des pensions de retraite. C'est inacceptable pour nous !" (…) "Nous n'accepterons pas une réforme à marche forcée", a d'ores et déjà mis en garde Pierre Laurent, le secrétaire national du PCF.

Calmer la fronde à venir. Un rendez-vous qui devrait permettre à Jean-Marc Ayrault de calmer la fronde à venir et appeler la majorité à la cohésion, comme l'a fait François Hollande, lors de son interview du 14 Juillet. "Si on veut gagner, si on veut réussir, il faut être à mes côtés", avait prévenu, un brin menaçant, François Hollande.