Retraite : Fillon a de la mémoire

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Le Premier ministre a rappelé aux socialistes leurs déclarations pour le report de l’âge de la retraite.

La meilleure défense, c’est l’attaque. Attaqué de toutes parts lors de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, François Fillon a répliqué en rappelant aux socialistes les positions et déclarations de leurs dirigeants depuis une vingtaine d’année, afin de mettre le PS face à ses contradictions sur le dossier des retraites.

"Le PS s'est constamment trompé sur cette question des retraites", a accusé François Fillon, qui répondait à une question du président du groupe PS Jean-Marc Ayrault, avant de lancer : "Mais il n'est pas trop tard, vous pouvez encore participer activement, concrètement à la consolidation des régimes de retraite de nos concitoyens".

Il a ainsi répété des propos attribués à l'ancien ministre de l'Economie Laurent Fabius, "qui déclarait le 20 mars 2002 : "puisque l'espérance de vie augmente de trois mois, cela veut dire que les actifs doivent financer chaque année des retraités qui vivront trois mois de plus. Comment voulez-vous qu'il n'y ait pas un ajustement, bien sûr qu'il y aura un ajustement".

Aubry a envisagé le cap des 62 ans

Le Premier ministre a aussi rappelé que la première secrétaire du PS Martine Aubry avait elle-même commencé par se prononcer pour un recul de l'âge légal "à 61 ou 62 ans" avant de faire machine-arrière. La numéro un du PS avait affirmé qu'elle évoquait alors l'âge de départ à la retraite et non l'âge légal.

Déjà, en 1982

Le Premier ministre a notamment insisté sur le débat qui avait eu lieu en 1982, lors de l’abaissement à 60 ans de l’âge de départ à la retraite.

Nicolas Sarkozy a critiqué mardi la décision prise alors par François Mitterrand. François Fillon a de son côté cité les propos de Michel Rocard, alors ministre du gouvernement Mauroy, qui rapportait récemment avoir été "catastrophé" par ce choix.