Remplacement de Hulot : Griveaux avoue parler "régulièrement" avec Cohn-Bendit

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Romain David , modifié à
Le porte parole du gouvernement a confirmé au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1 être en contact avec l'ancien leader de Mai-68, pressenti pour prendre la suite de Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique.
INTERVIEW

Le gouvernement sera "au complet" mardi. C’est du moins ce qu’a promis l’exécutif, obligé de trouver en urgence un remplaçant à Nicolas Hulot après sa démission en direct, lors de son passage sur France Inter mardi.

"Dany Cohn-Bendit est une voix importante dans le débat public". Depuis, la valse des potentiels candidats au ministère de la Transition écologique tourne à plein. Samedi, Daniel Cohn-Bendit, proche d’Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle, confirmait à Europe 1 avoir été contacté par Christophe Castaner et Benjamin Griveaux. "On se parle régulièrement", a également avoué dimanche le porte-parole du gouvernement au micro du Grand Rendez-vous Europe1/CNews/Les Echos.

"Dany Cohn-Bendit est une voix importante dans le débat public, c’est une voix connue. Il est une conscience libre de l’écologie politique et de l’Europe aussi, qui est une cause qu’il a faite sienne à maintes reprises dans ses engagements […]que ce soit en France ou en Allemagne", a loué Benjamin Griveaux. "Il a cet engagement viscéralement ancré en lui dans les combats qu’il a menés, c’est un engagement constant. À lui de nous dire ce qu’il veut faire", ajoute-t-il.

"Nous voulons à ce poste quelqu’un qui fait, qui est dans l’action". Interrogé samedi par Europe 1, Daniel Cohn-Bendit a voulu se montrer nuancé sur une éventuelle nomination, indiquant qu’être ministre n’était "pas [s]a tasse de thé". L’ancien député européen a toutefois glissé qu’il devait s’entretenir au cours du week-end avec le chef de l’Etat. "Il y a ceux qui parlent et ceux qui font, et nous voulons à ce poste quelqu’un qui fait, qui est dans l’action, dans le réel", insiste Benjamin Griveaux. "C’est la question qu’il abordera dans ses échanges, s’il y a des échanges, avec le président de la République".

Néanmoins, l’arrivée d’une nouvelle tête dans l’équipe gouvernementale ne doit pas venir remettre en cause la politique écologique menée jusqu’à présent. L’exécutif tient en effet à ce que le successeur de Nicolas Hulot poursuive les travaux lancés par ce dernier. "Ce qui va guider le choix qui sera fait […], c’est surtout de tenir la politique engagée, et Nicolas Hulot a engagé beaucoup de chantiers en 15 mois", souligne Benjamin Griveaux, toujours au micro du Grand Rendez-vous. "C’est toute une réflexion. Il faut tirer les leçons de sa démission et aider ce gouvernement à reprendre l’initiative sur la transition écologique", a pour sa part estimé Daniel Cohn-Bendit, mesurant l'ampleur de la tâche qui pourrait lui incomber.