Remaniement : ils ont disparu de la circulation

Pierre Moscovici et Vincent Peillon ne sont pas reconduits dans le gouvernement Valls.
Pierre Moscovici et Vincent Peillon ne sont pas reconduits dans le gouvernement Valls. © MaxPPP
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ILS NOUS ONT QUITTE - Moscovici, Peillon, Pellerin : ils ne restent pas dans le gouvernement resserré présenté mercredi. Pourquoi ?

Le nom des heureux élus a été égrené mercredi matin, sur le perron de l'Elysée. Manuel Valls et François Hollande se sont mis d'accord sur une liste de seize ministres dans le nouveau gouvernement. Une liste avec deux entrants et quatorze nouvelles attributions. Mais certains noms de l'équipe Ayrault manquent à l'appel et pas des moindres.

Pierre Moscovici, Bercy, c'est fini. Double peine pour le désormais ex-ministre de l’Economie. Après sa défaite aux municipales dans "sa" commune de Valentingey, il a été débarqué de Bercy. Nommé à un portefeuille-clé en 2012, ce proche de Dominique Strauss-Kahn a pâti de la mauvaise conjoncture économique. Il a aussi subi les critiques de l’aile gauche du PS et de l’opposition pour sa gestion a minima de la réforme bancaire. Annoncée comme un grand chantier du quinquennat, elle avait été largement vidée de sa substance. Un seul fait d’armes à son actif, il avait réussi à obtenir un délai auprès de Bruxelles, en reportant à 2015 le passage de la dette publique sous la barre des 3% du PIB. Pour le reste, il s’est souvent effacé devant le président de la République qui a porté les réformes économiques au niveau national (CICE, pacte de responsabilité…).  Aujourd’hui, Pierre Moscovici pourrait bien rebondir à Bruxelles, à la Commission européenne.

Une "claque magistrale" pour Moscovici et Peillonpar Europe1fr

Vincent Peillon, non, non, non. Au même titre que Geneviève Fioraso, il est victime de la montée en puissance de Benoît Hamon, devenu numéro 4 de l’Etat à la tête de son ministère de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Derrière lui, il laisse un bilan mitigé. Vincent Peillon a été critiqué par certains acteurs de l’Education Nationale qui voyaient dans sa réforme des rythmes scolaires une "stratégie d’évitement", pour ne pas parler des "vrais sujets", alors que 80% des communes n’ont toujours pas appliqué cette réforme décriée par des parents d'élèves. Il a aussi dû affronter la colère des ATSEM (Agents spécialisés des écoles maternelles) qui critiquaient le manque de moyens dans les écoles.

PEILLON

Fleur Pellerin définitivement écartée ? Malgré les soutiens des acteurs du numérique français ces derniers jours sur Twitter, elle n’a pas réussi à garder son poste en l'état. En cause, le gouvernement resserré qui ne lui aura pas laissé de place. C’est donc Arnaud Montebourg, promu comme Benoît Hamon à un portefeuille élargi (ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique) qui reprend ses compétences. Fleur Pellerin fait donc les frais de la montée en puissance de l’aile gauche du PS, conséquence directe de l’échec du parti aux municipales. A noter qu’elle pourrait tout de même réapparaître au gouvernement, lors de la nomination des secrétaires d’Etat la semaine prochaine.

PELLERIN

Cécile Duflot, le départ volontaire. C'est elle qui a choisi de partir. Un geste politique pour marquer les réticences des écologistes vis-à-vis de la figure social-libérale de Manuel Valls, confirmé en bureau politique par EELV qui a décidé de refuser l'offre d'un super ministère de l'Ecologie faite par le nouveau chef du gouvernement. Ce n'est donc pas son bilan plutôt honorable qui a empêché Cécile Duflot d'être reconduite, mais bien son positionnement politique.

Ont aussi disparu : Philippe Martin (Ecologie), Geneviève Fioraso (Recherche et Enseignement supérieur), François Lamy (Ville) et Nicole Bricq (Commerce extérieur).

>>> A voir : La vidéo de l'annonce de la liste des nouveaux ministres

L'annonce du nouveau gouvernement de Manuel Vallspar Europe1fr

Ont aussi disparu : Philippe Martin (Ecologie), Geneviève Fioraso (Recherche et Enseignement supérieur), François Lamy (Ville) et Nicole Bricq (Commerce extérieur). Pascal Canfin (Développement) avait quant à eux refusé de participer au gouvernement de Manuel Valls.

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