Régionales : Marine Le Pen tête de liste en Nord-Pas-de-Calais-Picardie

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avec Antonin André , modifié à
La présidente du Front national confirmé mardi sur iTELE qu'elle serait tête de liste au scrutin de décembre.

"Oui, je serai tête de liste pour cette grande et belle région Nord-Pas-de-Calais-Picardie", a confirmé Marine Le Pen dans un entretien diffusé mardi par iTELE. La présidente du Front national sera donc bien candidate aux élections régionales face à Xavier Bertrand (Les Républicains) et Pierre de Saintignon (Parti socialiste).

"Deux campagnes qui se percutaient". Depuis plusieurs semaines, Marine Le Pen laissait persister le suspense quant à sa candidature. "J'ai hésité parce qu'il y avait deux campagnes qui se percutaient un peu : celle des régionales et celle de la présidentielle", explique-t-elle. Mais selon elle, "la situation se dégrade tellement vite que où que l'on puisse agir, apporter du mieux, il faut le faire. Et il faut le faire tout de suite. Pour la région, c'est tout de suite. Pour la nation, ce sera un peu plus tard".

Marine Le Pen n'aura donc pas réservé la primeur de sa déclaration de candidature aux habitants de la nouvelle grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, comme elle l'avait promis. La patronne du FN doit toutefois tenir mardi matin une conférence de presse à Arras, dans le Pas-de-Calais.

Favorite des sondages. Selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI publié lundi, Marine Le Pen fait déjà figure de favorite du scrutin. Elle serait ainsi élue à la tête de la région avec 37% des voix, contre 32% pour Xavier Bertrand et 31% pour Pierre de Saintignon. "C'est incontestablement l'une des régions très fortes pour le Front national et probablement la plus gagnable", explique sur Europe 1 Brice Teinturier, directeur général délégué de l'institut Ipsos.

"On a une tripartition assez forte dans cette région et c'est cela qui peut faire le jeu du Front national", poursuit le sondeur. "L'équation personnelle de Marine Le Pen est tout particulièrement forte dans cette région, où la sociologie est populaire et où la gauche s'est considérablement fragilisée au cours des dernières années, tandis que la droite, sans être fragilisée, n'est pas à un niveau extrêmement élevé".