Régionales : Mamère renonce, la fille de Bové en lice ?

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Le député écologiste pousserait la candidature en Aquitaine de Marie Bové, fille du leader altermondialiste.

Au début du mois d’octobre, Noël Mamère disait "réfléchir". Mardi, le député-maire Verts de Bègles a confirmé qu'il renonçait à se présenter aux régionale de mars prochain en Aquitaine. L'ancien candidat à la présidentielle en 2002 avait indiqué dans Sud-Ouest qu'il avait "déjà beaucoup de travail avec (ses) deux mandats de député et de maire".

Noël Mamère s'est toujours prononcé contre le cumul des mandats. "Il m'est difficile d'imaginer que je pourrais dire aux Béglais, devant lesquels je me suis engagé pour six ans : 'voilà, je me suis trouvé un autre lièvre'", avait expliqué l'élu écologiste, il y a deux semaines.

Qui alors pour prendre la tête de la liste d’Europe Ecologie en Aquitaine ? Rien n’est tranché. Mais Noël Mamère a avancé lui-même un nouveau nom pour figurer sur cette liste : celui de Marie Bové, 34 ans. "C'est une double ouverture, en prenant le risque de la jeunesse et en donnant toute leur place aux femmes", ajoute l'élu, pour qui "les socialistes, nos partenaires de la gauche, (proposent juste de) renouveler le mandat de ceux qui étaient déjà présidents". Quant à sa paternité : "Marie Bové n'est pas Jean Sarkozy. On ne lui propose pas un fief".

Reste que la fille du leader altermondialiste José Bové, qui a lui-même été élu député européen en juin dernier dans le Sud-Ouest, n'est pas militante Verts et travaille actuellement pour le groupe socialiste à la Communauté urbaine de Bordeaux. Un poste qui lui vaudrait déjà des critiques de la part des militants écologistes, selon Sud Ouest.

Parmi les autres candidats possibles, Pierre Hurmic, conseiller municipal de Bordeaux, très remonté contre la possible arrivée de Marie Bové. "On considérait le PS comme un allié naturel. Depuis les européennes, le PS est un allié potentiel, il n'y a plus d'alliance automatique (...) Il faut que chacun soit très clair sur sa stratégie d'indépendance" vis-à-vis du PS, a-t-il prévenu mardi.

Les investitures d'autres régions semblent poser moins de problème. Sans surprise, Cécile Duflot a été désignée tête de liste en Ile-de-France avec 93,19% des voix. La secrétaire nationale des Verts a par ailleurs affirmé que Jean-Louis Roumégas conduirait une liste du rassemblement des écologistes en Languedoc-Roussillon. Une région où les verts sont bien décidés à faire barrage au sortant Georges Frêche, exclu du Parti socialiste en 2007 après des dérapages verbaux.