Régionales : les tendances à J-9

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Brice Teinturier, le directeur adjoint de TNS-Sofres, était l'invité d’Europe 1 vendredi.

"Tout n’est pas joué" pour les régionales, selon Brice Teinturier. Même si, précise le directeur adjoint de TNS-Sofres qui était l'invité d’Europe 1 vendredi, "retournement reste très improbable". Tour d’horizon des intentions de vote au premier tour des élections régionales, le 14 mars prochain.

UMP. Les représentants de la majorité présidentielle seraient "à un niveau historiquement bas", pronostique Brice Teinturier. Les intentions de vote au premier tour se situent actuellement autour de 31%, contre 36,5% en 2004, "où ça avait été une défaite historique", rappelle le représentant de TNS-Sofres.

PS. "Le grand chelem est possible mais il n’est pas assuré pour Martine Aubry", prévient Brice Teinturier. S’il reste possible, ce serait "à l’exception de Languedoc-Roussillon lui devrait rester entre les mains de Georges Frêche", précise-t-il. Au premier tour, le PS est crédité de 28%. Un score auquel viendront s’ajouter les voix des probables alliances au second tour.

MoDem. "C’est un électorat qui peine à exister, coincé entre les écologistes, le PS et la droite parlementaire", explique Brice Teinturier. Le parti centristes est crédité de 4%, contre 12% par exemple à Europe Ecologie.

NPA. Pour Brice Teinturier, le Nouveau parti anticapitaliste est doublement handicapé : parce qu’il a "refusé le talisman de l’union, pris par le Front de gauche" et en raison de la candidature d’une femme voilée dans le Var. Le NPA va retomber "dans une forme de marginalité", prévient-il. Son score pourrait se situer sous la barre des 2%.

L’abstention. "Le système politique et médiatique fabrique de l’abstention", assure Brice Teinturier. Dans une campagne marquée par les polémiques locales, il pointe du doigt "un écart abyssal avec les préoccupations des citoyens qui sont focalisées sur le niveau de pauvreté en France, la crise, le chômage, etc". "On n’accroche pas les électeurs sur des sujets qui les intéressent", résume le directeur adjoint de TNS-Sofres.

Le cas "Royal". Ségolène Royal "est très bien positionnée dans sa région" Poitou-Charentes. assure Brice Teinturier. Mais "pour le retour sur la scène nationale à un niveau élevé, ce sera plus compliqué. Elle est malgré tout un peu affaiblie", prévient-il.