Régionales : "Les attentats n’ont pas inversé le rapport de forces électorales"

© LIONEL BONAVENTURE / ARCHIVES / AFP
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La poussée du Front national se confirme. Les récents attentats n'y ont rien changé.

Dans une semaine jour pour jour, les Français voteront pour élire les présidents de régions. Un scrutin qui se déroulera trois semaines après les attentats de Paris et Saint Denis. Et plusieurs sondages parus dimanche révèlent que la poussée du Front National se confirme. Selon une BVA pour la presse régionale, et sauf retrait de la gauche, le FN est donné gagnant en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Provence-Alpes-Côte d'Azur. On se rend également compte qu'il n'y a pas d'effet électoral post attentats dans l'enquête Ifop pour le Journal du dimanche. C’est ce qu’a expliqué au micro d’Europe 1, Frédéric Dabi directeur adjoint de l’Ifop.

"Le mouvement de siphonnage de l’'électorat sarkozyste se poursuit". Les attentats, malgré l’effroi et l’émotion qu’ils ont causé dans le pays, n’ont pas inversé le rapport de forces électorales. Au contraire, ils ont amplifié les tendances préexistantes, que nous observions depuis plusieurs semaines : poussée du FN, tassement des Républicains, de l’UDI et du MoDem", explique le sondeur, qui ajoute que l’un des enseignements majeurs de ce sondage,  c’est que "le mouvement de siphonnage de l’’électorat sarkozyste se poursuit, s’amplifie : 22% des électeurs de Nicolas Sarkozy en 2012 voteraient directement pour le FN" en 2017.

"La gauche fragmentée ne devrait pas éviter le vote sanction". Autre élément à retenir, selon Frédéric Dabi, "la gauche fragmentée, divisée, ne devrait pas éviter le vote sanction", quand bien même la réaction de l’exécutif après les événements dramatiques du vendredi 13 novembre a été "jugé positivement" par les Français.