Régionales : Fillon remobilise les troupes

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Comme le chef de l’Etat, le Premier ministre a exclu mardi soir un remaniement ministériel.

Comme Nicolas Sarkozy quelques heures auparavant, François Fillon a appelé mardi soir à se méfier des sondages qui donnent la droite battue aux élections régionales. "On a déjà eu beaucoup de surprises à l’occasion des élections, et notamment des élections régionales", a assuré le Premier ministre, invité sur France 2.

"C’est pour cela que j’appelle à la mobilisation. Chaque voix va compter pour que, demain, les régions accompagnent l’action du gouvernement", a insisté François Fillon, critiquant au passage le Parti socialiste. "C’est un peu comme si on conduisait une voiture sur la route verglacée de la mondialisation et que, quand le gouvernement appuie sur l’accélérateur, la gauche voulait appuyer sur le frein. C’est l’assurance d’aller dans le décor", a assuré François Fillon.

Pas de remaniement en vue

Toujours dans la droite ligne fixée par Nicolas Sarkozy en déplacement mardi dans le Doubs, le Premier ministre a écarté l’idée d’un remaniement ministériel après les élections régionales. "Ce que je trouve étonnant finalement, c’est qu’on soit surpris par ce qui est une règle normale dans tous les pays démocratiques. Il n’y a qu’en France où on se pose à chaque élection locale la question de la composition de l’équipe gouvernementale", a fait remarquer le Premier ministre.

Une stratégie qu’il avait pourtant critiquée en 2004, lorsque la droite avait largement perdu les précédentes régionales, lui a rappelé David Pujadas, le journaliste de France 2. Le contexte était différent, s’est justifié François Fillon. "Cette élection venait après une élection présidentielle dont le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle avait été ambiguë", a-t-il précisé.

"Il y a deux ans, j’étais inexistant"

François Fillon a enfin balayé d'un revers de main les commentaires qui en font depuis quelques semaines un candidat sérieux à la succession de Nicolas Sarkozy, les qualifiant de "science-fiction". "Il y a deux ans, j’étais inexistant. Il y a six mois, j’étais sur le point de démissionner, et aujourd’hui je suis présidentiable. Tout cela n’a pas de sens", s'est amusé le Premier ministre. Avant de marteler : "J’ai été loyal au président de la République, je suis loyal au président de la République et je serai demain loyal au président de la République".

- Le gouvernement doit-il être remanié en fonction du résultat des régionales ?