Régionales : duel de champions olympiques en Auvergne-Rhônes-Alpes

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Carole Montillet et Gwendal Peizerat en 2003 © JEAN-LOUIS FEL / AFP
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C.M. , modifié à
REGIONALES - En Auvergne-Rhône-Alpes, Carole Montillet et Gwendal Peizerat, champions olympique en 2002, s’affrontent sur les listes LR et PS.

Les deux ont goûté l’or olympique à Salt Lake City. L’une en descente, l’autre en danse sur glace. S’ils étaient dans la même délégation en 2002, ils seront désormais adversaires sur le terrain politique. D’un côté, Carole Montillet s’est engagée aux côtés de Laurent Wauquiez, tête de liste LR aux régionales en Auvergne-Rhônes-Alpes. De l’autre, Gwendal Peizerat a prolongé son engagement auprès de Jean-Jacques Queyranne, président socialiste sortant de Rhône-Alpes et candidat à sa succession. Impressions croisées.

Peizerat, presque un vieux briscard. Il est déjà conseiller régional aux Sports en Rhônes-Alpes mais Gwendal Peizerat compte bien rempiler dans la nouvelle grande région en étant 3ème sur la liste de Jean-Jacques Queyranne . Même contre son “amie” Carole Montillet : “On faisait nos stages d’été ensemble à Villard-de-Lans. Et puis on était dans la même salle de muscu. Au-delà de ça, on fait partie de la même promotion, on a vécu des choses fortes ensemble en 2002 entre la médaille d’or et la réception à l’Élysée pour la Légion d’honneur” explique-t-il à Europe1.fr.

Pour autant, “ce n’est pas parce qu’on est amis qu’on laisse passer les autres. C’est comme en sport, on peut être adversaire à un moment donné et être ami en dehors”. Et quel que soit le résultat du scrutin le 13 décembre, Gwendal Peizerat n'aura pas tout perdu : “si d’aventure elle se retrouve au sport au conseil régional, c’est un moindre mal et puis la passation des dossiers sera plus facile”.

Montillet, à pas feutrés.  C’est bien l’ambition de celle qui sera cheffe de file en Isère, aux côtés du maire de Saint-Etienne Yannick Neuder.  “Je pense que les gens qui me connaissent un peu vont être surpris” avait lancé d’emblée Carole Montillet face à la presse lors de la présentation de l’équipe de Laurent Wauquiez mercredi 16 septembre. “J’arrive : les bagages sont vides. Je n’ai pas l’expérience mais j’ai du bon sens et de la ténacité” avait lancé l’ancienne championne de ski, retirée du métier depuis sa chute spectaculaire aux JO de Turin en 2006.

Contactée par Europe1.fr, l’ancienne championne ne souhaite pas s’exprimer pour l’heure. Tout juste précise-t-elle que “Gwendal n’est pas mon adversaire mais un ami, je tiens à être claire”.

Régionales, une campagne people ? Comme le relevait le JDD le 30 octobre, de nombreux “people” ont décidé de s’engager pour la campagne à venir. La cheffe cuisinière de C à vous, le chanteur d’Emile et Images ou le sosie de Johnny Hallyday, la liste est longue. Mais, au concours du name-dropping, un gagnant clair : Christian Estrosi. Entre Mourad Boudjellal, président du RCT et adversaire farouche du FN, Dalil Boubakeur, grand recteur de la mosquée de Paris, ou l’animateur Jean-Pierre Foucault, les soutiens people du maire de Nice ont fait parler de sa campagne en PACA.

Quant aux sportifs, ils sont évidemment prisés. Et un soutien politique pour un ancien sportif peut assurer une excellente reconversion à l’image de Jean-François Lamour, député LR et ancien ministre des sports de 2002 à 2007 ou de David Douillet, député des Yvelines depuis son soutien à Nicolas Sarkozy. Attention au contre-exemple cependant : Bernard Laporte, charismatique entraîneur du XV de France qui devient secrétaire d’État aux Sports dès la fin de la Coupe du Monde 2007 pour quitter le job en 2009, sans avoir réellement marqué de son empreinte la politique en faveur du sport.