Clément Beaune dénonce une partie de la droite "qui préfère le RN aux partis républicains". 3:30
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Antoine Terrel , modifié à
Dans le "Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews", le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a regretté l'hostilité de certains membres de LR à toute alliance avec la majorité présidentielle aux prochaines élections régionales. Et dénoncé leur "ambiguïté" vis-à-vis du Rassemblement national. 
INTERVIEW

La situation politique en Paca n'en finit pas de déchirer la droite. Après un feuilleton de plusieurs jours, quinze candidats de la majorité présidentielle seront finalement présents sur la liste conduite par le LR Renaud Muselier aux prochaines élections régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Une ouverture qui ne plaît pas à tous les membres du parti dirigé par Christian Jacob, dont certains ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils ne voteraient pas pour cette liste ou réclamé le retrait du soutien du parti. Invité dimanche du Grand rendez-vous Europe 1/Les Echos/CNews, le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Clément Beaune a défendu cette alliance entre le président sortant de la région et la majorité présidentielle.

"Ce n'est pas nous qui avons créé l'ambiguïté idéologique chez LR", fait remarquer le membre du gouvernement, pointant l'existence de deux camps au sein de LR : un camp "républicain" et "un camp de l'ambiguïté, voire de la honte, qui préfère résolument le RN aux partis républicains".

"Battre le RN"

Sur Europe 1, Clément Beaune rappelle aussi qu'en Bourgogne-Franche-Comté, Les Républicains donnent la tête de liste aux départementales à un représentant de Debout la France, le parti fondé par Nicolas Dupont-Aignan. "Je considère que c'est honteux, que c'est une quasi-alliance avec le RN", dit le secrétaire d'Etat. 

"Qu'il y ait un besoin d'accord entre des sensibilités de la majorité présidentielle et des gens de bonne volonté de LR, je crois que c'est une nécessité démocratique absolue pour battre le RN", assure Clément Beaune, pour qui le RN "est un parti que je ne considère pas comme républicain au sens profond du terme". Et de désigner "les discours de division et de haine qui sont encore ceux du RN". Allant plus loin, le secrétaire d'Etat dit penser que Marine Le Pen "profère un discours de haine et de division qui mène au racisme. C'est un ferment de racisme".