Régionales en Ile-de-France : Bartolone entre dans l'arène

  • Copié
avec AFP , modifié à
Le président de l'Assemblée nationale se dit prêt à déposer sa candidature à l'investiture des militants PS d'Ile-de-France, si celle-ci "peut permettre le rassemblement". 

Le troisième homme. C'est une annonce surprise. Alors qu'il ne voulait pas en entendre parler il y a deux semaines, le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone a annoncé mercredi soir qu'il se lançait dans la primaire socialiste pour mener la liste aux régionales en Ile-de-France prévues en décembre 2015. 

Une candidature qui sonne comme une solution de recours côté socialiste. Les candidats actuellement déclarés, Jean-Paul Huchon, qui brigue ici un quatrième mandat, et sa première vice-présidente Marie-Pierre de La Gontrie se livrent en effet une guerre sans merci. Deux candidatures qui étaient d'ailleurs loin d'enchanter l'exécutif et la direction du parti socialiste. Selon les informations d'Europe 1, le Parti socialiste avait jusqu'ici pris parti pour la seconde et cherchait à débarquer celui qui dirige l'Ile-de-France depuis 1998 en faisant appel à un troisième homme. 

Mise à jour : Claude Bartolone, est officiellement candidat à l'investiture du PS pour briguer la région Ile-de-France aux élections de décembre, a annoncé jeudi soir son entourage à l'AFP. "Sa candidature à été déposée à Solférino", le siège du parti, a-t-on ajouté. 

"Permettre le rassemblement". Pour justifier cette candidature surprise, Claude Bartolone a mis en avant l'impératif de rassemblement autour de la candidature socialiste. "Si ma candidature peut permettre le rassemblement, je la déposerai", a ainsi expliqué sur BFMTV l'ancien président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, à la veille de la clôture des candidatures. 

"Cette candidature, elle n'a de sens que si elle peut permettre le rassemblement. Aujourd'hui j'ai constaté chez les candidats socialistes que la multiplicité des candidatures les perturbaient. Ils se disaient que ce n'est pas le meilleur moyen d'entrer en campagne", a ajouté l"homme du Perchoir, précisant : "Je renoncerai à la présidence de l'Assemblée nationale, si je suis élu".

"Une excellente nouvelle". Une annonce qualifiée d'"excellente nouvelle" par Benoît Hamon, dont le nom avait circulé ces derniers jours comme une possible candidature à l'investiture en Ile-de-France. Le chef des députés socialistes, Bruno Le Roux, a également salué cette candidature. "J'espère qu'elle va permettre de rassembler", a-t-il dit à des journalistes en marge d'un meeting en Seine-Saint-Denis où devait intervenir notamment Martine Aubry, maire de Lille et ancienne première secrétaire du PS. Une candidature qui redonnera certainement de l'espoir au Parti socialiste, conscient que la bataille serra très serrée face à la droite, Valérie Pecresse, la candidate UMP. 

Les militants socialistes, eux, sont censés départager les candidats le 28 mai. Mais de son côté, le numéro un du PS Jean-Christophe Cambadélis ne cachait pas mercredi, quelques heures avant le revirement de Claude Bartolone, son vif espoir d'obtenir "un candidat sans passer par la primaire". Reste à savoir si Jean-Paul Huchon et Marie-Pierre de la Gontrie vont retirer leur candidature. "Ils vont s'exprimer dans les heures qui viennent", croyait savoir mercredi soir Claude Bartolone.