Régionales 2015 : Masseret maintient sa liste dans le Grand Est

Jean-Pierre Masseret, 1280x640
  • Copié
avec AFP , modifié à
IL RESTE - La tête de liste PS Jean-Pierre Masseret a expliqué lundi qu'il se maintiendrait au second tour des élections régionales. 

Jean-Pierre Masseret ne veut pas se coucher. Le candidat du PS en Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne a définitivement refusé lundi de se retirer pour faire barrage au Front national, en dépit des consignes de la direction du PS qui a menacé de lui retirer l'investiture.

"C'est l'affrontement avec le FN qui fera reculer ce parti". "Nous avons décidé de maintenir notre liste au second tour de cette élection", a annoncé Jean-Pierre Masseret à l'issue d'une réunion avec les têtes de listes départementales à son QG de Maizière-lès-Metz, soulignant que c'était une décision "très difficile à prendre". "C'est l'affrontement avec le FN qui fera reculer ce parti, pas l'évitement ! L'évitement a toujours conduit à plus de FN", a-t-il estimé.

Masseret loin derrière le FN au 1er tour. Le président sortant du conseil régional de Lorraine a réalisé dimanche soir le plus mauvais score du PS au premier tour, derrière ceux de ses homologues en Paca et en Nord-Pas-de-Calais Picardie, avec 16,11% des suffrages exprimés. Soit une vingtaine de points derrière le candidat FN Florian Philippot (36,06%) et une dizaine derrière celui des Républicain Philippe Richert (25,83%). Mais dès la clôture des derniers bureaux de vote, il écartait tout retrait et toute fusion avec la droite, une position réaffirmée lundi matin malgré la consigne du bureau national du PS en ce sens.

Un 2e tour sans étiquette socialiste ? Jean-Pierre Masseret "devra" se retirer, a pourtant martelé lundi matin depuis Paris le patron du PS Jean-Christophe Cambadélis. "C'est une décision du Bureau national (du PS de dimanche soir, ndlr). Il devra la respecter. Point", a tranché le Premier secrétaire socialiste. Dans le cas contraire, il ne pourra pas avoir "l'étiquette socialiste", a prévenu Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, évoquant "une question de principe".