Réforme territoriale : "20 milliards d’économies" selon Marleix

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Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales Alain Marleix souhaite que la loi laisse la possibilité aux régions de se regrouper.

Faire des économies et simplifier le "millefeuille administratif". Alain Marleix, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales sera aux côtés du président de la République mardi après-midi, pour défendre la réforme-fortement contestée par les élus- des collectivités territoriales. Les grandes lignes en seront dévoilées à Saint-Dizier, en Haute-Marne par Nicolas Sarkozy.

Cette réforme prévoit la création d’un conseiller territorial unique, la diminution drastique du nombre d’élus (de 6.000 (4.182 conseillers généraux et 1.880 conseillers généraux) à 3.000) et la suppression de certains échelons administratifs.

Une réforme justifiée par les chiffres des collectivités locales selon Alain Marleix : "il y a 36.000 fonctionnaires de plus chaque année hors transfert de compétences de l’Etat, 50 milliards de dépenses entre 2003 et 2007 et une hausse vertigineuse des impôts locaux dans beaucoup de régions, avec une augmentation moyenne de 45 %" a souligné le secrétaire d’Etat. "Les experts prévoient plus de 20 milliards d’économies grâce à ces réformes" a-t-il encore assuré. "Il faut réduire les finances publiques de la France, l’Etat a donné l’exemple avec la révision générale des politiques publiques, aux collectivités territoriales de le faire" a martelé Alain Marleix.

A l’inquiétude des élus, Alain Marleix oppose "l’opinion publique largement favorable à cette réforme". Et de citer des sondages : "83% des Français estiment notre organisation territoriale trop compliquée, 75% estiment la répartition des responsabilités confuses et 71% considèrent qu’une réforme des collectivités est nécessaire".

Interrogé sur la suppression du département ou un regroupement des régions, Alain Marleix est resté flou : "la loi laissera des possibilités aux régions de se regrouper". "Ce qu’on souhaite, c’est une meilleure articulation entre les deux échelons administratifs, les régions et les départements".