Réforme territoriale : combien y aura-t-il de régions ?

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Louis Hausalter , modifié à
ON S'Y PERD - Le Sénat a adopté vendredi une carte de 15 régions. Mais ce ne sera sûrement pas la version définitive de la réforme territoriale.

Nouvel épisode dans la complexe réforme territoriale. Le Sénat, qui examinait ce texte en deuxième lecture, a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi une carte de 15 régions métropolitaines, soit deux de plus par rapport à la version votée par l'Assemblée nationale. La chambre haute a en effet rétabli l'autonomie de l'Alsace, du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées. 175 sénateurs, principalement UMP, centristes et radicaux de gauche, ont voté pour ce texte. 33 ont voté contre, dont les communistes, tandis que les socialistes et les écologistes se sont abstenus.

>> La carte adoptée par le Sénat :

13 regions senat

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15 régions ? C'est peu probable. La nouvelle carte administrative, qui devrait être définitivement adoptée d'ici à la fin de l'année, comptera-t-elle pour autant 15 régions ? C'est très peu probable, car ce n'est pas le choix du gouvernement, ni celui de l'Assemblée nationale. En juillet, les députés avait voté une carte de 13 régions. Ils avaient donc opté pour une fusion de l'Alsace avec les régions Champagne-Ardenne et Lorraine, ainsi que la réunion des régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Les députés auront le dernier mot. En rétablissant l'autonomie de ces régions, le Sénat fait donc de la résistance. Toutefois, il n'aura sûrement pas gain de cause. Le texte fait en ce moment la "navette" entre les deux assemblées parlementaires, qui doivent s'accorder sur une même version. Mais comme pour tous les projets de loi, en cas de désaccord, c'est bel et bien l'Assemblée nationale qui aura le dernier mot.

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Pourquoi Valls parle-t-il de "12 régions" ? Le choix des députés a d'autant plus de chances d'être la version finale du texte que Manuel Valls l'a approuvé. "Nous avons besoin de clarté et, à mon sens, la carte votée à l'Assemblée nationale a ce mérite", a-t-il affirmé mardi devant le Sénat. "Je vous laisse en débattre. Mais 12 régions hexagonales, quel changement !", s'est exclamé le Premier ministre. 12 régions, et non 13 ? En réalité, en parlant de "régions hexagonales", Manuel Valls exclut la Corse, qui restera cependant bel et bien une région en tant que telle. C'est donc vers une France à 13 régions que se dirige le législateur. Même si la discussion parlementaire n'est pas achevée, puisque l'Assemblée nationale doit à nouveau s'emparer du texte.