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Face à la réforme du rail, les syndicats de cheminot ont annoncé une mobilisation dure à compter d'avril, avec en moyenne deux jours de grève sur cinq.
INTERVIEW

Les Français risquent de passer des moments difficiles dans les transports. En réaction à la réforme par ordonnances de la SNCF, qui prévoit notamment la fin du recrutement au statut des cheminots, les syndicats se sont mis d’accord jeudi pour une grève de trois mois, à compter d’avril, au rythme moyen de deux jours chômés sur cinq. Une première mobilisation nationale, sorte de coup d’envoi de la protestation, est prévue le 22 mars. "Je suis pour le changement statutaire, et je suis aussi pour le dialogue social, et je considère que la grève perlée va prendre en otage 3,8 millions de voyageurs", a commenté dimanche Gérard Larcher, le président LR du Sénat au micro du Grand Rendez-Vous d’Europe 1/ Cnews/ Les Echos.

La voie du dialogue. "Etre pris en otage, c’est une responsabilité devant laquelle j’appelle l’ensemble des organisations syndicales", a déclaré le sénateur des Yvelines. "Il y a, certes, l’appel au service minimum, qui est l’un des acquis de Nicolas Sarkozy, mais je pense que la seule voie est celle du dialogue. En même temps, nous appuierons les évolutions statutaires et le retour à l’équilibre", avertit Gérard Larcher, alors que le gouvernement a fait de la réduction de la dette de la SNCF l'un des arguments pour justifier sa réforme du rail.