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Le président de l’Assemblée nationale n'est pas opposé à l'utilisation du référendum pour faire passer la réforme constitutionnelle d’Emmanuel Macron, même s'il souhaite que la voie parlementaire soit privilégiée.
INTERVIEW

L'exécutif et le Sénat se sont lancés dans un bras de fer à propos de la réforme constitutionnelle promise par Emmanuel Macron. Alors que la droite sénatoriale s'oppose notamment au non-cumul des mandats dans le temps, le président de la République a évoqué l'hypothèse d'un référendum pour passer outre ce blocage, de quoi agacer Gérard Larcher, le président LR de la chambre haute. À l'inverse, l'Assemblée nationale pourrait se montrer plus coulante avec le pouvoir. "Il y a deux possibilités : aboutir à une réforme constitutionnelle et des reformes législatives par la voie parlementaire, c'est la voie que nous privilégions avec Emmanuel Macron et le gouvernement", explique au micro d'Europe 1 François de Rugy, le président de l'Assemblée nationale, mais "s'il y avait des blocages […] au Parlement, on pourrait envisager un référendum, c'est quelque chose que nous disons depuis le début".

Des mesures soutenues par les Français. "Nous avons fait un certain nombre de propositions fortes de modernisation de la vie politique, de démocratisation. La réduction du nombre de députés et de sénateur, la réduction du cumul dans le temps sont des choses voulues par les Français", énumère-t-il. "Nous les avons présentées lors des dernières élections, il y a eu un soutien des Français à ces mesures et qui ne se dément pas. S'il y avait des blocages, notamment sur ces points, au Parlement on pourrait envisager le référendum, bien évidemment, c'est quelque chose que nous disons depuis le début", développe François de Rugy.

Parmi les mesures polémiques avancées par l'exécutif figure une limitation du nombre d'amendements en fonction de la taille du groupe parlementaire. "Ce ne serait pas la bonne façon de faire, ni respectueux du droit des députés à amender des textes, et donc j'ai dit depuis le début que je ne partageais pas cette position, que je m'y opposais", réagit François de Rugy, toujours sur Europe 1. "Je crois que le président et le gouvernement l'ont compris et, en tout cas, évolueront sur ce point. Je le souhaite ardemment", veut rassurer l'élu de Loire-Atlantique.