Rebsamen candidat à la mairie de Dijon

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B.B avec AFP , modifié à
Pour remplacer Alain Millot, décédé lundi dernier, le ministre du Travail serait prêt à quitter son poste au gouvernement pour revenir à Dijon.

Il a occupé le poste pendant 13 ans. Et il est en passe d'y revenir. François Rebsamen sera en effet candidat pour succéder à Alain Millot, décédé lundi, à la mairie de Dijon et à la communauté urbaine, lors d'un conseil municipal prévu le 10 août, a indiqué jeudi son cabinet.

Entendu sur europe1 :
"Les lumières de la ville se sont éteintes trop vite pour Alain Millot"

"Le 10 août, François Rebsamen sera candidat au mandat de maire et à la présidence de la communauté urbaine", selon la source, qui n'a pas précisé si le ministre quitterait immédiatement le gouvernement une fois élu. François Rebsamen a répondu lui-même à la question un peu plus tard, assurant qu'il conservera son maroquin s'il est élu édile, ce qui va pourtant à l'encontre de la charte de déontologie du gouvernement, mise en place à la demande de François Hollande, comme le prouve la capture d'écran ci-dessous :

charte

"Tant que le président ne m'aura pas demandé de cesser mes fonctions, je les assumerai", a affirmé François Rebsamen, ajoutant qu'il "remettra sa démission entre les mains du président et du Premier ministre, quand ses engagements ministériels seront terminés".

"François Rebsamen "sera remplacé" s'il est "élu maire de Dijon". Sauf que, trois minutes plus tard, une autre dépêche AFP tombe. Et, cette fois, c'est l'Elysée qui parle : François Rebsamen "sera remplacé" s'il est "élu maire de Dijon". "Il y a un principe : il n'est pas possible de cumuler une fonction ministérielle et un mandat exécutif local", ajoute la même source, comme pour rafraîchir la mémoire du ministre du Travail. Et Manuel Valls en a remis une couche un peu plus d'une heure plus tard : "Il y a des principes qui s'appliquent et François Rebsamen le sait parfaitement : on ne peut pas être chef d'un exécutif (...) et en même temps membre du gouvernement. Ce sont ces principes comme le non-cumul des mandats d'une manière générale qui sont une exigence des citoyens", a déclaré le Premier ministre, en marge d'un déplacement en Picardie.

Après l'annonce de la mort de celui qui a été son adjoint à la mairie pendant plus d'une dizaine d'années, François Rebsamen avait estimé que "les lumières de la ville se sont éteintes trop vite pour Alain Millot", son "ami et compagnon de route", qui a été "pendant plus de 20 ans un soutien fidèle et indéfectible". "J'ai apprécié au quotidien ses qualités humaines, son écoute, sa gentillesse. C'était un humaniste et un homme bon"