Rebsamen : "100 zones de sécurité prioritaires" (E1)

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Les deux fusillades meurtrières à la kalchnikovs en moins de 24 heures à Marseille ont fait deux morts parmi les malfaiteurs et un policier est toujours entre la vie et la mort. François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat et monsieur sécurité de l'équipe de François Hollande, a réagi ce matin sur Europe 1 : "Ce qu'on s'aperçoit c'est que la grande violence se répand. Elle fait de plus en plus de dégâts, des armes circulent et elles sont utilisées pour de maigres butins. Il y a une violence qui est présente dans notre société, utilisée par le grand banditisme. Il faut attaquer le mal à la racine. On ne peut pas laisser se développer des zones de non-droit dans nos quartiers. Aujourd'hui, on peut acheter une kalachnikov pour 250 euros. Quand on voit ça, on se dit qu'il faut agir, vite et fort.Il faut chasser les trafics, les fraudes. Les voitures achetées avec l'argent de la drogue."

Quelles solutions le maire de Dijon, propose-t-il ? "On définit une centaine de zones de sécurité prioritaires. Et sur ces zones, on concentre les moyens de l'Etat : les moyens de la police ou de la gendarmerie, les moyens de la justice, les moyens des services fiscaux et éducatifs. Il y aurait aussi un travail de prévention. Mais derrière, il faudrait de la dissuasion, de la présence policière et puis des sanctions. Il faut aussi des moyens pour la réparation des victimes.  Evidemment, il faudrait plus de policiers et de gendarmes. Ca serait l'idéal. Mais dans la situation budgétaire actuelle, ce n'est pas simple. Il faudrait remplacer les 10.000 policiers et gendarmes qui ont été supprimés depuis 2007."