Rapport accablant sur la Seine-Saint-Denis : 15 parlementaires pressent le gouvernement d'agir

La Seine-Saint-Denis est le département le plus défavorisé de France. Image d'illustration.
La Seine-Saint-Denis est le département le plus défavorisé de France. Image d'illustration. © Thomas SAMSON / AFP
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avec AFP , modifié à
Les parlementaires demandent à être reçus par le Premier ministre et la mise en place d'un comité de suivi interministériel pour évaluer les actions gouvernementales.

Quinze parlementaires de droite et gauche de Seine-Saint-Denis réclament des "mesures" au gouvernement après la publication d'un rapport parlementaire. Celui-ci dénonce une "République en échec" dans ce département qui concentre les difficultés.

Un rapport qui "ne doit pas rester lettre morte". "Ce rapport ne doit pas rester lettre morte", réclame Philippe Dallier, sénateur LR, à l'origine de cette démarche. Les parlementaires demandent à être reçus par le Premier ministre et la mise en place d'un comité de suivi interministériel des "actions que le gouvernement entend mener pour corriger cette situation devenue insupportable", écrivent-ils dans un communiqué. "On aimerait que le gouvernement nous dise ce qu'il compte faire. On nous a dit que des choses étaient prévues, on veut savoir quand et comment", a ajouté Philippe Dallier.

À l'exception des trois parlementaires de la majorité En Marche, tous les députés et parlementaires (LFI, LR, UDI, PC, PS) du département se sont associés à cette démarche. Fin mai, un rapport dirigé par les députés François Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokuendo (LREM) s'était alarmé d'un Etat "inégalitaire" et "inadapté" dans ce département qui a le plus faible niveau de vie et le plus fort taux de criminalité de France.

Un département sous-doté. École, justice, police, le constat dressé était partout le même : malgré les plans gouvernementaux successifs, la Seine-Saint-Denis reste sous-dotée comparée aux autres département de France. Le rapport mettait en lumière une série d'inégalités, avec notamment des fonctionnaires moins nombreux et moins expérimentés qu'ailleurs. Fin mai, lors d'un discours très attendu sur les quartiers, le président Macron s'était refusé à lancer un énième "plan banlieue", expliquant ne pas croire à la "politique spécialisée". Places en crèche, stages de troisième, testing pour détecter les discriminations à l'embauche : il avait annoncé une série de mesures, qui doivent être complétées en juillet.