Raffarin : "des républicains n'appartiendront pas au parti des Républicains"

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L'ancien Premier ministre se félicite de l'action de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP.
INTERVIEW

Mardi, le tribunal des référés, saisi par des opposants au nouveau nom souhaité par l'UMP, a validé l'utilisation de l'expression "Les Républicains". Invité mercredi d'Europe 1, Jean-Pierre Raffarin, président de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, a dit "comprendre" que cela ait pu en embarrasser certains. "Il faut toujours être attentif à ceux qui souffrent dans leur chair", a-t-il ironisé.

"Il y a des socialistes qui n'appartiennent pas au PS". Pour l'ancien Premier ministre, "le message d'un parti va au-delà de son identité. Il y a des socialistes qui n'appartiennent pas au PS. Il y aura des républicains qui n'appartiendront pas au parti des Républicains. Moi, j'ai créé un courant, les Humanistes, ce qui ne veut pas dire que les autres ne le sont pas ! Tout cela, c'est de la chicaya politicienne, cela n'a pas beaucoup d'importance. Quand vous parlez au pays, vous parlez pour le rassembler, donc vous prenez une valeur de rassemblement, qui va au-delà de vous-même. Cela s'appelle la conviction."

"Sarkozy a imposé à l'UMP le tempo de l'union".Samedi aura lieu le congrès de l'UMP, qui verra donc le parti changer de nom. Interrogé sur l'efficacité de Nicolas Sarkozy depuis son retour à la présidence du mouvement, Jean-Pierre Raffarin a assuré qu'il "a pris de la patience. Il écoute les autres, il prend son temps. Parfois, on n'y croit même pas ! Il a imposé à l'UMP le tempo de l'union. Il se met dans une situation de rassembleur."

Est-ce à dire que Nicolas Sarkozy est le champion incontesté de la droite et qu'une primaire n'est plus nécessaire ? "Elle est dans notre statut. On verra si elle a lieu, comment les choses se présentent mais, pour le moment, c'est un engagement que nous avons tous pris".

"On a aujourd'hui deux cartes maitresses à l'UMP : Sarkozy et Juppé". Si Jean-Pierre Raffarin assure n'avoir jamais rêvé de la présidence, il est un fin connaisseur du sujet. Et, pour lui, "on a aujourd'hui deux cartes maitresses à l'UMP : Sarkozy et Juppé. On voit bien que face à cette stratégie de l'union, Juppé ne cherche pas à affronter la sarkozie, mais à la dépasser. On n'est pas dans un choc, mais dans une course où l'un cherchera à être plus rassembleur que l'autre. L'important pour nous est que nos candidats travaillent leurs sujets".

"Bruno Le Maire est en tête de la Ligue 2". Emballé par l'idée d'un duel, l'ancien Premier ministre assure qu'une primaire est néanmoins nécessaire avec l'ensemble des candidats, Xavier Bertrand, François Fillon, Bruno Le Maire ou, comme l'a révélé mardi Europe 1, Nathalie Kosciusko-Morizet : "il en est de la politique comme du sport : il y a la Ligue 1 - Juppé et Sarkozy - et la Ligue 2. Bruno Le Maire est en tête de la Ligue 2 et cherche à passer en Ligue 1. Je ne sais pas s'il va y arriver, mais il a beaucoup de talent."

Sur Twitter, l'équipe de Bruno Le Maire a vite réagi à cette "raffarinade", et sur le même ton humoristique :

>> L'intégralité de l'entretien en vidéo :


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