Qui est Gérald Darmanin, ce sarkozyste désormais ministre de Macron ?

Gérald Darmanin a été exclu des Républicains après son entrée au gouvernement. AFP
Gérald Darmanin a été exclu des Républicains après son entrée au gouvernement comme ministre des Comptes publics. © AFP
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Sarkozyste devenu macroniste, Gérald Darmanin a été nommé, mercredi, ministre de l'Action et des comptes publics au sein du premier gouvernement d'Edouard Philippe. 

#SON ETAT CIVIL

Date et lieu de naissance. Gérald Moussa Darmanin est né le 11 octobre 1982 à Valenciennes, dans le Nord. 

Situation familiale. Issu d'une famille d'immigrés, Gérald Darmanin entretient le mystère sur sa vie privée.

Signe particulier. Gérald Darmanin voue un culte au général de Gaulle, auquel il se réfère sans cesse. Un de ses anciens colocataires à Lille se rappelait, à l'occasion d'un portrait dans Libération : "C'était une brêle en espagnol. À côté de ça, il lisait De Gaulle dans les chiottes [SIC]."

#SES COMPÉTENCES

Son cursus scolaire. Il est juriste de formation et diplômé de Sciences Po Lille, après avoir effectué une partie de son cursus dans un lycée catholique de Paris.

Son expérience politique. Très tôt, Gérald Darmanin entre en politique auprès de Jacques Toubon, qu'il côtoie au Parlement européen, lors de son année universitaire à l'étranger. Ce Nordiste, issu d'une famille immigré, rallie ensuite Christian Vanneste dès 2005, dont il devient assistant parlementaire en 2007. Il rejoint David Douillet au cabinet du ministère des Sports à la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Il remporte ensuite la circonscription de Tourcoing lors des législatives de 2012, deux ans avant d'être élu maire de Tourcoing. Il se rapproche de Xavier Bertrand et Nicolas Sarkozy : il aide le premier à remporter la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en 2015. Et mène la campagne du second à la primaire de la droite en 2016, qui se solde par une défaite.

#PLUS ET MOINS

Ses atouts. Venu de la droite, Gérald Darmanin a créé le trouble dans son ancienne famille politique. Il pourrait profiter de cette recomposition pour s'imposer comme une figure importante de la droite gaulliste et sociale, dans la lignée de Philippe Séguin. Côté compétences, son expérience auprès de David Douillet, à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy devrait lui servir.

Ses points faibles. Ministre d'ouverture, le maire de Tourcoing n'a pas une très forte expérience en matière de gestion des comptes publics. Et devra cohabiter à Bercy avec Bruno Le Maire, autre jeune ambitieux de la droite qui pourrait lui voler la vedette.

#SES RÉSEAUX

Sa bonne implantation dans le Nord ne devrait pas lui servir outre mesure pour gérer le Budget. Mais être vice-président de la région Hauts-de-France, ancien député du Nord et maire de Tourcoing peut lui rendre quelques services.

#CE QU’IL PENSE DE MACRON

Pas que du bien. En février, il avait durement critiqué le candidat Macron après ses déclarations sur la "colonisation, crime contre l'humanité" : "Honte à Emmanuel Macron qui insulte la France à l'étranger. (...) Crachats inacceptables d'Emmanuel Macron sur la tombe des français tirailleurs, supplétifs, harkis morts pour une France qu'ils aimaient", écrivait-il sur Twitter. Puis, pendant l'entre-deux-tours, Gérald Darmanin n'a pas hésité à soutenir Emmanuel Macron.